Le pays n’est pas loin du gouffre d’après le rapport 2020 de l’African Child Policy Forum (ACPF). La jeune fille dans certaines régions du Cameroun continue d’être reléguée aux seconds rôles tant dans l’éducation que dans certains domaines de la vie publique malgré les efforts insuffisants consentis par les pouvoirs publics.
L’urgence de rétablir cette inégalité sociale dont est victime la jeune fille Camerounaise en particulier et les enfants en général a conduit à l’organisation, les 15, 16 et 17 février 2022 à Yaoundé, du Forum national sur la protection des Droits des enfants contre la violence et la promotion des droits des filles au Cameroun, par la Cameroon Child Rights Civil Society Organizations Networrk. Il a été question au cours de ces travaux d’après Léon Bertrand ENAMA de : « mobiliser et sensibiliser les jeunes filles à connaitre leurs droits et à les défendre. Nous avons suscité la mise en place d’un partenariat national de lutte contre les violences faites aux enfants dans la mesure où il y a beaucoup d’acteurs que ce soit les institutionnels, les partenaires au développement, les acteurs de la société civile qui font des interventions. Il faut mettre un organisme qui va coordonner et qui va créer une synergie entre ces actions.» Souligne le Président de la Cameroon Child Rights Civil Society Organizations Networrk.

Questions abordées au cours des travaux
Au cours de ces travaux de 3 jours qui ont mobilisés de nombreux acteurs des Droits de l’Homme et les membres du Gouvernement, de nombreuses préoccupations visant à améliorer la situation de la jeune fille et de l’enfant Camerounais ont été abordées. Parmi celle-ci, le renforcement des mécanismes de protection des droits des enfants dans les villes urbaines, il est question ici de faire un état des lieux dans l’optique de souligner les goulots d’étranglement question de voir les propositions à présenter pour améliorer la protection des droits de l’enfant au Cameroun. Nous avons aussi les questions d’enregistrement des naissances, les questions d’accès à une justice adaptée aux enfants notamment la jeune fille, sans oublier l’épineux problème de l’éducation.
Des questions pour lesquelles Marie-Thérèse Abena Ondoa, Ministre de la promotion de la femme et de la famille dit rester optimiste. Consciente de ce que beaucoup est fait par le Gouvernement Camerounais pour améliorer cette situation mais beaucoup reste à faire. Sans toutefois se leurrer d’une situation stable dans certaines régions du pays à l’instar du Centre et du Littorale, il faut reconnaitre que les régions du grand Nord du fait des coutumes et de l’insécurité restent les plus touchées par le phénomène y compris celles du Nord-ouest et du Sud-Ouest qui sont en proie depuis quelques année à des crises séparatistes avec pour conséquences la fermeture des écoles et les viols sur les jeunes filles.
De telles plateformes pourraient à coup sûr susciter de nombreuses autres actions en vue de la protection de la jeune fille et des enfants au Cameroun question d’ajouter de l’eau dans le moulin des pouvoirs publics rangés au quotidien contre les atteintes aux droits de la jeune fille et de l’enfant en général.