La question du chômage des diplômés sortis des universités Camerounaises reste une préoccupation majeure pour les pouvoirs publics. Après moult réflexion, la migration vers l’université-entreprise semble être la solution idoine prônée par la SND30. C’est la conclusion à tirer du point de presse tenue le 13 juin 2024 à Yaoundé par le Ministre d’Etat Ministre des Enseignements Supérieur et ses collègues des petites et moyennes entreprises de l’économie sociale et de l’artisanat ; de l’emploi et de la formation professionnelle et le représentant du ministre des finances.
C’est une véritable révolution Copernicienne qui est en cours de téléchargement dans les universités Camerounaises. Désormais, les étudiants formés dans ces institutions doivent être des créateurs d’emplois et non des demandeurs d’emplois. Telle est la nouvelle orientation en phase avec les prescriptions du Président de la République, répercutée par le ministre d’Etat ministre de l’enseignement supérieur, Pr Jacques FAME NDONGO. La conférence de presse de ce jour tenue en prélude à la 6e édition du salon Génie et Talent de l’Etudiant Camerounais (GETEC) prévu à l’université de Douala du 18 au 22 juin prochain a permis au ministres chargés des questions de la formation et de l’emploi, de s’accorder sur le nouveau paradigme à implémenter dans les universités du pays.
Le constat est alarmant au regard du nombre des étudiants diplômés des universités qui écument les rues et les domiciles des parents faute d’emploi. Lorsque vous les aborder sur les questions d’emploi, ils vous répondent : « J’ai déjà déposer mes dossiers dans plusieurs sociétés ici dehors on ne m’a jamais appelé ». D’autre vous diront qu’ils ont été cloués par la fameuse question : « Tu es diplômé c’est vrai mais qu’est-ce que tu sais faire ? ». Question sans réponse conséquence, pas de recrutement. Parlant des concours administratifs, ils évoquent le nombre de places réduits, ce qui est vrai, et la corruption. C’est pour lever ces équivoques que le ministre d’Etat ministre des enseignements supérieurs a déclaré dans son propos au cours de ce point de presse : « Il faut qu’il ait une synergie entre les universités qui forment et le monde socioprofessionnel qui emploi. » Les diplômés des universités Camerounaises de demain devraient s’affranchir de ces tracasseries en s’auto-employant. Telle est la vision contenue dans la SND30 qui prescrit la formation d’un capital humain compétent et compétitif.
Selon Achille Bassilekin III, Ministre des Petites et Moyennes Entreprises de l’Économie Sociale et de l’Artisanat, il est aussi question d’inscrire ces étudiants formés dans les universités dans un véritable processus d’incubation en vue d’un meilleur suivi dans la création de leurs entreprises. Cette prescription est contenue dans le décret du Premier Ministre du 20 janvier 2020 qui organise l’activité d’incubation au Cameroun. Pour le MIPMEESA, « l’incubation en 2 mots consiste à une stratégie particulière d’appui à la création d’entreprises. C’est un véhicule de la diffusion de la culture d’entreprise, mais surtout un mécanisme par lequel, on accompagne les entrepreneurs débutants. », Il souligne par la suite : « Il est important que cet actif soit valorisé pour que le jeune porteur de projet aille à la rencontre du capital dont il a besoin. »
Clin d’œil sur la 6e édition GETEC
Ce salon organisé par le MINESUP a clairement été défini par le patron de ce département ministériel au cours de ce point de presse. Le GETEC est une vitrine de l’entrepreneuriat universitaire qui donne l’occasion aux universités publiques et privées, d’informer et de présenter au publique les innovations et les initiatives entrepreneuriales des étudiants et des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur en terme de création d’entreprises et des emplois ainsi que d’invention des produits à fort potentiel industriel et économique.
La rencontre de Douala sera à coup sûr un bond décisif vers l’implémentation de l’université-entreprise.
Martin Donald NGANE
