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CONRHA 2024 : le Cameroun passe à la phase d’implémentation de la Convention des Nations-Unies relative aux droits des personnes Handicapées

C’est l’objectif au cœur de la session ordinaire 2024 du Comité national pour la Réadaptation et la Réinsertion socio-économique des personnes Handicapées, présidée le 18 septembre 2024 à Yaoundé par Pauline Irène Nguene, ministre des affaires sociales et présidente du CONRHA.

Le Cameroun compte mettre, avant 2025, les bouchées doubles dans l’accélération de la prise en compte des personnes handicapées dans toutes les institutions et milieux sociaux du pays. Ceci pour favoriser la mise en place d’une société plus inclusive. Le sérieux qui entoure cette question a pu être évalué au regard de la forte mobilisation observée lors des travaux de ce jour. Associations des personnes handicapées, maires des Communes, responsables des établissements et centres de prise en charge des personnes Handicapées à l’instar du Centre National de Réhabilitation des Personnes Handicapées dont le directeur Dr Manga Alexandre était présent, sans perdre de vue la présence du représentant des Nations-Unies.

Des travaux meublés par d’importantes articulations

Le programme de cette rencontre a été articulé autour de la présentation de la fiche technique des travaux ensuite, la leçon inaugurale sur les enjeux et défis de la ratification de cette convention des Nations-Unis relative aux droits des personnes handicapées ; le lancement du concours de la meilleure Commune inclusive au Cameroun et le mot de remerciement des étudiants handicapées au gouvernement, pour ne citer que ceci.

Parlant des enjeux de la ratification de cette convention, Njoya Hamed, spécialiste adjoint des droits de l’homme retient trois (03) axes principaux : « la reconnaissance des droits, l’insertion socio-économique et l’amélioration du cadre législatif et institutionnel ». Après avoir expliqué ces enjeux, le représentant des Nations-Unis va s’attarder sur 3 défis. Il s’agit d’abord de la révision du cadre juridique et conventionnelle, les défis économiques et financiers et enfin, ceux liés à l’aspect culturel et social. S’il est vrai qu’il reste beaucoup à faire pour une inclusion social total au Cameroun, il n’en demeure pas moins vrai que les efforts consentis sont non négligeables.

« L’Etat a pris un certain nombre de mesures pour faciliter l’insertion des personnes handicapées. Nous pensons notamment l’enrichissement du cadre juridique depuis 1983, date de la première loi votée par le Cameroun en faveur de la protection et de la promotion des personnes handicapées au Cameroun. Nous pensons à la loi 2010, nous pensons également à la ratification d’importants textes de protection des personnes handicapées ratifiés au niveau international avec la convention des Nations-Unis relative aux droits des personnes handicapées… Tout ce cadre juridique permet aujourd’hui que l’inclusion des personnes handicapées avance doucement doucement. Au niveau de l’enseignement, nous avons la création des écoles inclusives et aussi le renforcement de la sensibilisation au niveau communautaire. Certain ont dit aujourd’hui que certaines actions sont récentes mais comment est-ce que nous avons pu fréquenter dans un milieu qui n’était pas encore assez inclusif ? C’est parce que le gouvernement a renforcé la sensibilisation au niveau des communautés pour que nos parents puissent accepter de nous envoyer à l’école… »

Témoigne Angeline Evima Bella, présidente de la coordination des associations des étudiant handicapés des universités du Cameroun (CAEHUCAM).

Le Cameroun qui a déjà fait un pas décisif vers une société inclusive voudrait renforcer son potentiel en s’arrimant sereinement aux exigences de la convention des Nations-Unis relative aux droits des personnes Handicapées. « La mère de l’inclusion sociale au Cameroun » ne va pas manquer de le souligner pour attirer l’attention sur l’importance capitale de ces travaux. « Il est question de mettre en œuvre à travers des actions de sensibilisation. Mais avant cela, le CONRHA va permettre aux différents intervenants, aux différents acteurs de l’accompagnement psycho-social et les intervenants de la prise en charge socio-économique des personnes handicapées de faire connaitre le contenu des exigences de cette convention. De faire connaitre les enjeux de cette convention. Donc dans l’implémentation, il faudrait que tous les intervenants sachent ce qu’on attend du Cameroun après la ratification…Et il faut dire avant les évaluations, parce qu’ayant ratifié en 2021, déjà en 2025, il faudra des évaluations. Et c’est dans le cadre de ces évaluations que nous nous préparons déjà pour avoir un rapport qui coïncide avec ce qui est attendu de nous. »

Cela nécessite donc une implication tous azimuts de la base au sommet. Voilà pourquoi les Communes sont davantage sollicitées sans perdre de vue le secteur privé qui doit rejoindre les rangs.

 

Martin Donald Ngane

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