Le paysage des nationalistes camerounais et de plusieurs pays en Afrique francophone, commémorent en ce 3 novembre 2024, le 64 ième anniversaire de l’assassinat du Docteur Félix Roland MOUMIÉ, nationaliste camerounais, figure de proue de la lutte pour l’indépendance de Cameroun et président de l’Union des populations du Cameroun ( UPC).
Il fait sans doute parti des leaders politiques qui ont permis au Cameroun, d’acquérir son autonomie. Sa rencontre avec Ruben UM NYOBE en mai 1948, permettra de redorer le blason à la lutte indépendantiste au Cameroun.
En 1959, il mènera une délégation de l’Union des populations du Cameroun ( UPC) à l’organisation des nations unies ( ONU) dans l’optique de réclamer la tenue des élections avant la proclamation de l’indépendance.
Face à la popularité et la notoriété du Docteur Félix Roland MOUMIÉ dans la lutte pour la libération du Cameroun du joug colonial, l’État français avec la complicité du régime Ahidjo planifiera son élimination.
En séjour à Genève après avoir été en exil en Guinée Conakry, le leader de l’opposition camerounaise sera assassiné le 03 novembre 1960 par William BECHTEL, un service secret franco-suisse mandaté par le pouvoir d’Amadou AHIDJO, qui avait fait ses classes au sein des forces spéciales alliées pendant la deuxième guerre mondiale.
Les analyses réalisées tant bien par les enquêteurs que par les médecins légistes genevois au moment des faits, avaient indiqué, que le patron de l’opposition camerounaise avait succombé à une forte dose de Thallium qui avait été ingérée dans sa tasse de café.
Son assassinat en cette année là, avait entraîné l’opposition camerounaise dans un état comateux. Des années après, plusieurs autres leaders de L’UPC à l’instar de Osendé AFANA, Ernest OUANDJE, Marthe MOUMIÉ avaient également été sommairement exécutés par la soldatesque coloniale.
Faustin Marie Kenmogne