La désinformation en ligne constitue une menace croissante pour la cohésion sociale et la démocratie au Cameroun. L’initiative Africa Fact-checking fellowship ( AFFCameroun) forme des boursiers en vagues afin de lutter contre la désinformation sur les réseaux sociaux .
Cependant, il est essentiel de sensibiliser un public plus large aux dangers de la désinformation et de renforcer les capacités des acteurs locaux pour contrer cette menace. C’est dans cet optique que le groupe 1#AFF10 a organisé en collaboration avec Defyhatenow, Africa Fact-checking fellowship, le 24 octobre 2024 au quartier Ekié à Yaoundé avec les leaders communautaires et religieux, une séance de sensibilisation sur la désinformation en ligne avec pour objectifs principaux : outiller les participants sur les techniques de vérification des faits, savoir faire la différence entre Désinformation, Mésinformation et Malinformation afin de mieux contrer le fléau que constitue la désinformation sur les réseaux sociaux. La rencontre a été organisée sous le thème :
« La lutte contre la désinformation sur les réseaux sociaux : outils, techniques ,stratégies et classification du fléau». Cette rencontre a permis d’appeler les différents acteurs de la société à s’engager contre ce phénomène qui sape les efforts des organisations telles que Defyhatenow, Africa Fact-checking fellowship et bien d’autres scientifiques dans la lutte contre la désinformation, et la propagation de fausses nouvelles dans le cadre d’un vaste programme pour lutter contre la désinformation sur les réseaux sociaux.
Un peu plus de 150 personnes ont pris part à cette rencontre dont le thème est d’une actualité brûlante au Cameroun, dans les pays africains et même dans le reste du monde. Des exposés assez édifiants, des échanges entre les boursiers de l’AFFCameroun et les participants ont permis de dresser un état des lieux assez inquiétant de la désinformation en Afrique centrale. Cela n’échappe à personne, la désinformation est un véritable fléau qui empoisonne l’espace public au quotidien. De plus en plus les données scientifiques sont détournées par les acteurs malveillants pour induire les populations à l’erreur. « Les citoyens ne devraient pas être au service de la désinformation.ils devraient mettre à contribution leurs savoirs pour apporter des solutions et donner des informations afin que les individus prennent des décisions éclairées », soutient Marielle Ongono, journaliste,boursière de l’AFFCameroun, consultante et formatrice en éducation aux médias sociaux et à l’information pour la circonstance. GAËL TSALA NKOLO, journaliste, boursiers de l’AFFCameroun , va quant à lui insister au cours de cette rencontre sur la sensibilisation aux dangers de la désinformation en ligne et sur la nécessaire collaboration entre les leaders communautaires et religieux pour la lutte efficace contre la désinformation. Il va démontrer tout au long de son exposé que la barrière entre ces différents acteurs doit être brisée afin que les médias puissent accéder à la bonne information et par conséquent la véhiculer. « Quand on vous déclare un cas qui est un fake news, vous n’imaginez pas ce que cela coûte en terme de ressources dans la de société pour qu’on arrive à détecter que l’information est fausse », souligne le responsable média.
Les participants à cette rencontre de sensibilisation n’ont pas manqué d’exprimer leur satisfaction quant à la qualité des interventions proposées par les boursiers de l’AFFCameroun au public venu nombreux vivre l’expérience du siècle sur la désinformation en ligne.
Arnold, participant felicite Africa Fact-checking et ses équipes pour l’initiative. «Je viens d’assister à la formation de Africa Fact-checking au cours de laquelle nous avons appris qu’il existe la Désinformation, Malinformation et la Mésinformation, des notions qui ne m’étaient pas familières. Nous avons pris connaissance de ce que peut causer la désinformation dans la société. Je félicite Africa Fact-checking fellowship pour cette initiative.»
Les leaders communautaires et religieux, les médecins et autres scientifiques, les hommes et femmes des médias, les acteurs du digital, les étudiants de différentes filières technologiques ont participé à cette rencontre qui aura permis d’identifier les premières lignes de front « contre l’infodémie qui coûte des vies et détériore notre tissu social », insiste Lema sandonyx, journaliste et boursière de l’AFFCameroun.
A l’heure où l’Afrique centrale est en proie à plusieurs fléaux tels que, la Désinformation, la Mésinformation et la Malinformation, il était impératif pour les boursiers de l’AFFCameroun de monter au créneau pour essayer de stopper cette désinformation qui plombe les efforts des États et des communautés et peut coûter la vie à de nombreuses personnes partout en Afrique centrale comme dans le reste du monde.
GAËL TSALA NKOLO