Selon une récente étude de l’organisation mondiale de la santé, (OMS) 74000 Camerounais rendent l’âme de façon annuelle en raison de l’excès d’alcool. Face à ce phénomène qui connaît une croissance au fil des ans, la coalition des consommateurs du Cameroun (CCC) a lancé du 21 Août au 30 septembre 2024 à Yaoundé afin d’en découdre avec les effets dévastateurs du danger que représente de fléau.
Le taux de mortalité lié à la consommation abusive de l’alcool dans le monde a atteint un record alarmant. c’est au regard de ce constat que l’organisation Internationale de la santé (OMS) dans un récent rapport a indiqué que l’abus à l’alcool cause le décès de 2,6 millions de personnes et représentante 4,7% de la charge mondiale de morbidité. Une problématique à l’origine de la disparition de 74000 par an.
Cette initiative menée par la Coalition des consommateurs du Cameroun (CCC) pour éduquer le public sur les dangers de l’alcool et promouvoir les pratiques de consommation de l’alcool et appeler le gouvernement est soutenue par le réseau des médias africains pour la promotion de la santé et l’environnement (REMAPSEN) et le conseil national de la consommation (CNC).
Dans son allocution dans le cadre du lancement, Prince MPONDO, le président de la coalition de consommation du Cameroun, a dressé les statistiques alarmantes en citant une étude publiée dans la revue Health Sciences and Diseases, qui a révélé que l’abus d’alcool est particulièrement répandu parmi les étudiants universitaires, avec 87,93 % touchés (39,04 % chez les filles et 60,96 % chez les garçons).
La campagne explique également le rôle des médias dans la lutte contre l’abus d’alcool et appelle le gouvernement à appliquer des réglementations plus strictes sur la vente et la consommation d’alcool.
« Nous appelons les autorités à réglementer strictement la consommation d’alcool. Les lois et les règles sont en place mais ne sont pas appliquées avec la rigueur nécessaire. En outre, la législation sur la consommation d’alcool doit être mise à jour pour refléter les réalités actuelles »,
a indiqué Prince MPONDO.
Selon lui, les résultats de cette campagne réside dans le civisme des citoyens dans le cadre de la réduction de l’abus de l’alcool.
« Les consommateurs ont un rôle majeur à jouer dans la campagne. Ils doivent consommer de l’alcool de manière responsable, car cela a un rapport avec leur santé en premier lieu. L’Organisation mondiale de la santé, l’OMS, a élaboré une stratégie pour réduire l’abus d’alcool. Par exemple, une femme devrait boire deux verres d’alcool standard par jour ; un homme, trois verres au maximum. Le corps a sans doute besoin d’alcool, mais il ne faut pas en abuser », a-t-il ajouté.
L’alcool tue 2,6 millions de personnes par an selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), pour qui ce chiffre reste « incontestablement élevé » malgré une légère baisse ces dernières années. Le dernier rapport de l’agence de santé de l’ONU sur l’alcool et la santé souligne que l’alcool cause quasiment un décès sur 20 chaque année au niveau mondial, en incluant les accidents de la route qui y sont liés, les violences, les abus et une multitude de maladies et de troubles.
En rappel, les trois pays africains qui ont la proportion de leur population adulte consommant du vin la plus élevée sur le continent africain sont dans l’ordre : Togo, Cameroun et Côte d’Ivoire. C’est du moins ce qui ressort du rapport sur la consommation de vin sur le continent africain que vient de publier Sagaci Research, une société d’études de marché et d’analyse de données dédiée aux marchés africains.
Faustin Kenmogne
