Le Cameroun en tant que pays de démonstration a abrité le 29 mai 2023, l’atelier de partage d’expérience avec les sept pays pilote dans le cadre de l’action mondiale contre la chenille légionnaire d’automne dans la géo-zone Afrique centrale.
Il faut relever à l’entame que, les dégâts commis par la chenille légionnaire sur les plantes, notamment les céréales, sont de plus en plus dévastateurs. En effet, au cours de ces dernières années, la chenille légionnaire d’automne s’est rapidement rependu en Afrique, au Proche-Orient, en Asie et dans le pacifique. Les populations de ces pays courent le risque d’une insécurité alimentaire si rien n’est fait en urgence.
Afin d’apporter une réponse à cette menace qui expose de nombreux pays à l’insécurité alimentaire, l’Organisation des Nations Unis pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a lancée en décembre 2019, l’action mondiale pour le contrôle de la chenille légionnaire d’automne (GA-FAW). L’objectif est de réduire les pertes de récoltes dues à la chenille légionnaire, le risque de propagation et d’infestation dans les pays où la présence du ravageur est limitée. Il est enfin question d’établir un mécanisme de coordination aux niveaux mondial, régional et national.
Au niveau du Cameroun, pays de démonstration, qui abrite ces travaux, la FAO et le gouvernement conjuguent leurs efforts afin d’apporter une riposte efficace contre cette invasion : « Le Cameroun a été désigné parmi les pays pilotes notamment ici en Afrique centrale. Jusqu’à présent, nous avons formé un certain nombre des techniciens du MINADER, mais aussi des producteurs et les responsables des coopératives. Nous travaillons avec les chercheurs camerounais et un certain nombre de technologie et de méthodes de lutte ont été développés… Mais l’idée globale c’est d’avoir une approche intégrée, à la fois mécanique, biologique et dans une certaine mesure chimique. On a des résultats globalement satisfaisant, mais la lutte reste à maintenir parce que la chenille progresse dans des régions qui n’ont pas été identifier au paravent. »
Confie Athman Mravili, représentant résident de la FAO au Cameroun abordé par la presse.
L’atelier de ce jour vise donc à renforcer les capacités des points focaux nationaux des pays de l’Afrique centrale en matière de gestion intégré de de la CLA et des leaders de groupements des producteurs et chercheurs/vulgarisateurs/techniciens du monde rural à l’occasion de ces travaux organisés par la FAO en collaboration avec le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER) en présence de Gabriel Mbairobe, chef de ce département ministériel.
La chenille légionnaire reste présente et restera toujours présente même si elle venait à être vaincu. Il est question de réduire à la plus simple expression ses effets dévastateurs et sa propagation afin de mettre les pays touchés à l’abri de l’insécurité alimentaire causée par ces insectes.
