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Cameroun-Catastrophe de Mbankolo : La solution réaliste du maire Yannick Ayissi pour recaser les sinistrés

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Yannick Ayissi, maire de la Commune de Yaoundé 2, dont le quartier Mbankolo a vu plusieurs de ses maisons détruites par une marrée d’eau causant des pertes en vies humaines et de nombreux sans abris, lance un appel auprès des « bayeurs » ayant des maisons, des studios et chambres en location à bien vouloir contacter ses services afin de mettre ces espaces habitables à la disposition des sans abris de Mbankolo du fait de ce sinistre.

Cette annonce qui s’avère être une solution concrète et rapide a été rendue public par Jean-Morin Mbarga, Chef de la cellule de communication de la commune d’arrondissement de Yaoundé 2 au cours de l’émission Club d’Elite du dimanche 15 octobre sur la chaine de télévision Vision 4 lors du débat consacré à cet incident. Face à ses copanelistes (Saint Eloi Bidoung ; Célestin Ndjamen ; Moise Nguidjol et Dr Dieudonné Essomba) avec lesquels il débattait sur le thème : « Drame de Mbankolo : la rançon de l’inaction Gouvernementale ? » Le pointilleux et mesuré responsable de la communication de la Mairie de Yaoundé 2 s’est montré objectif en s’attardant sur le dispositif et non les motifs voire les solutions et non les causes. Dans sa prise de parole, Jean-Morin Mbarga a souligné parlant de la chaine de solidarité qu’envisage la mairie de Yaoundé 2 qu’« il y a des élèves à Nkomkana, il y a des jeunes filles enceintes à Nkomkana, des familles qui ont tout perdu. L’urgence c’est de les permettre de reprendre rapidement le chemin de l’école… Il faut accompagner les efforts qui sont mis sur pied par le chef de l’exécutif de Yaoundé 2. Il lance d’ailleurs un appel à la mobilisation des fonds… Il faut recaser ces personnes. Le maire voudrait que ceux qui ont des studios, des maisons en locations puissent se rapprocher de la mairie pour qu’il puisse déjà recaser toutes ces personnes qui ne vont pas demeurer à Nkomkana parce qu’il va falloir débourser de l’argent pour payer au moins sur une année. Vous avez 2O familles, si on peut trouver 20 maisons en location, il faudrait bien prendre cela en charge. »

Jean-Morin Mbarga, Chef de la cellule de communication de la commune d’arrondissement de Yaoundé 2 à Club d’Elite

Cette solution envisagée par l’édile municipale de Yaoundé 2 est perçue par certains camerounais comme une solution louable. Selon Stéphane du quartier Tsinga, localité voisine du lieu du sinistre : « C’est une solution pratique qu’envisage le maire Ayissi. Cela ne sert à rien de garder des familles dans des site d’accueil qui pourraient tout de suite être transformé en taudis au cas où le gouvernement venait à abandonner ces familles qui attendent en réalité une indemnisation ou de nouveaux site de déportation. Connaissant le laxisme de nos hommes du pouvoir, il sera difficile que cela soit fait dans des délais. Autant mieux soutenir les famille en les donnant les moyens de se relever. » Un point de vue qui ne ferait sans doute pas l’unanimité mais qui semble être convaincant pour notre interlocuteur.

Zone sinistrée de Mbankolo

Il faut néanmoins reconnaitre que pour que cette solution soit véritablement possible, il faut l’implication de toutes les forces vives à savoir les pouvoirs publics, les Organisations non Gouvernementales et tous les bienfaiteurs touchés par la situation de ces victimes.

A qui la faute ?

Depuis la survenue de cet incident, les victimes sont à la recherche de leur bourreau afin qu’il paye les dégâts causés. Selon un reportage sur les lieux de l’incident diffusé au cours de cette émission, « un gros poissons » aurait avalé les petits. Un doigt accusateur est pointé sur une maison blanche qui appartiendrait à un influent homme politique du pays. Chose que le cellcom de Yaoundé 2 rejette en bloc et privilégie la cause de la digue qui aurait lâché et le risque qu’en couraient volontairement les populations en s’entêtant à rester sur ces lieux à risque malgré les multiples sommations de déguerpissement faites par la Commune de Yaoundé 2 depuis 1985 et réitérées par le maire Yannick Ayissi. Face à l’inefficacité attribuée à la Commune de Yaoundé 2 qui n’aurait rien fait de concret pour éviter cela, Jean-Morin Mbarga relève que la démolition des immeubles à risques relève de la compétence exclusive de la Communauté Urbaine selon les textes régissant la décentralisation. Dès lors, la Commune d’arrondissement ne se limite que dans son rôle de prévention. Il est donc simplement question que les pouvoirs publiques, populations, que chacun prenne ses responsabilités pour prévenir d’autres éventuelles catastrophes qui se dessine au vue de tous.

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