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mardi, mai 14, 2024
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Cameroun-VBG : Une loi en préparation pour punir les auteurs

Les violences basées sur le genre sont toujours en croissance dans le pays et atteignent le seuil de l’insupportable, punir pour dissuader ce comportement devient une urgence qui ne laisse les pouvoirs publics et leurs partenaires indifférents.

La rencontre tenue le 8 novembre 2023 à Yaoundé a mis autour de la table le gouvernement et ses partenaires techniques et financiers, bref les parties constituantes impliqués dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) au Cameroun. Ces travaux tenus sous la présidence de Marie Thérèse Abena Ondoa, ministre de la promotion de la femme et de la famille, ont marqué le lancement du processus d’élaboration de l’avant-projet de loi contre les violences basées sur le genre.

Cette phase marque le changement de paradigme qui passe de la sensibilisation à la répression : « Mesdames, Messieurs, La tendance mondiale dans le traitement des Violences Basées sur le Genre (VBG) est de disposer d’une loi spécifique car la sensibilisation et les initiatives de conciliation qui ne sont pas toujours répressives, ont montré leurs limites. En d’autres termes, la démarche pédagogique et les efforts de conscientisation de masse tardent à produire les effets escomptés, en l’absence de mesures pénales fortes sans oublier la prévention à tous les niveaux et un accompagnement des victimes et des auteurs. »

Souligne Marie Thérèse Abena Ondoa, Minproff.

L’aboutissement d’une longue démarche

Le processus de mise en place d’une loi sur les VBG est une volonté commune du gouvernement et de la Communauté internationale qui remonte à plusieurs années. On se souvient que c’est en dans les années 90 que le gouvernement avait émis cette volonté de disposer d’une loi spécifique contre les violences faites aux femmes. Des études thématiques avaient alors été menées, une ébauche de loi mise avait été miser sur pied avec le concours de toutes les parties prenantes. Malheureusement, les conditions techniques et les contours institutionnels d’entant n’avaient pas permis d’aller jusqu’au bout du processus. La MINPROFF l’a si bien souligné dans son discours lorsqu’elle précise : « La démarche que nous entreprenons va capitaliser les acquis de ce draft et l’actualiser avec une vision nouvelle de manière à couvrir autant que faire se peut, tous les aspects du phénomène dont la complexité n’est un secret pour personne. »

Il faut également rappeler qu’en 1993, le Cameroun a signé la Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, adoptée par les Nations Unies, pour laquelle les atteintes aux droits des femmes et des filles ; les maltraitances dont elles sont victimes au quotidien, sont des atteintes aux droits de la personne humaine.

Le Cameroun compte donc par ce cadre légal de mettre fin voire réduire à la plus simple expression les violences basées sur le genre et rétablir la femme et la jeune fille dans leurs dignités. La présence du Ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, Issa Tchiroma Bakari et le Ministre délégué à la justice Jean de Dieu Momo aux côtés de la MINPROFF témoigne de la grande attention accordée à ces travaux.

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