Les étudiants de la huitième promotion de l’Ecole Spéciale Supérieure d’Architecture du Cameroun sont arrivés en fin de formation le 21 février 2024. La cérémonie y relative tenue dans le campus de Yaoundé a connu l’imposante présence de Célestine Ketcha Courtes, ministre de l’urbanisme et de l’habitat qui a personnellement remis certains diplômes.
La promotion 2024 de l’ESSACA baptisée « Architecture et résilience… » compte au total 57 lauréats soit : 25 Masters et 32 License. Ces jeunes hommes et femmes à la tête bien faite et à l’esprit disposé, vont désormais tutoyer le marché de l’emploi afin de mettre à contribution les connaissances acquises ici pour la construction d’un Cameroun émergeant. Mais avant cette cérémonie qui constitue le menu de résistance, des éminentes personnalités ont pris la parole pour édifier les étudiants et le publique sur l’architecture et son impact dans l’identité des peuples. C’est le cas du Dr Bigono Bigono, qui a dans son style patriarcal, exposé sur l’onomastique du mot architecture. Une occasion pour lui d’interpeller les étudiant sur les valeurs culturelles et anthropologiques de l’architecture. Les lauréats doivent selon l’anthropologue valoriser l’identité africaine à travers leurs réalisations architecture.
Une formation riche par la qualité de ses disciplines qui font la fierté des apprenants
Il faut relever que la spécificité d’ESSACA est que les étudiants sont formé dans un cadre institutionnel selon les recommandations de l’UNESCO et de l’union internationale en matière d’enseignement de l’architecture dans le monde. Selon le Directeur Exécutif, Jean Jacques Kotto, les étudiants de ESSACA sont formés pour réaliser des œuvres qui tiennent compte de leur environnement. Il souligne à cet effet :
« Ici à ESSACA, il est important de toujours se placer dans notre contexte culturel, pour pouvoir puiser des forces pour réaliser des ouvrages modernes. Nos étudiant se basent sur des réalités locales avec une certaine résilience qui les permet de décrypter leur environnement, de faire en sorte que les sites qu’ils occupent deviennent des sites qui font leurs projets. »
A ESSACA, il ne s’agit pas d’une formation éthérée mais d’une formation tient compte des réalités africaines et qui transforme le continent.
Les étudiants sortent grandi et fier de leur séjour passé ici : « La formation à ESSACA est une formation riche. Tout au long de notre formation, nous avons eu plusieurs disciplines qui vont des métiers d’art plastique aux métier purement scientifiques et techniques. En art plastique nous avons par exemple tous ce qui relève de la sculpture, les maquettes et dessins artistiques. A côté de cela, nous avons des cours d’architecture en fonction des thématiques bien précises et nous avons des cours complémentaires parce qu’un architecte ne se limite pas seulement au bâtiment, il doit maitriser la règlementation en vigueur dans chaque commune d’où les cours de droit. »
Souligne DBONG Otto récipiendaire.
Une formation autrefois l’apanage de l’occident
Cette idée de Jean Jacques Kotto est un témoignage de son sentiment patriotique profond à l’endroit de son pays natal le Cameroun ; c’est pourquoi il avait décliné la proposition d’implémenter ce projet ailleurs qu’au Cameroun. D’ailleurs dans son discours de circonstance, la ministre de l’urbanisme et de l’Habitat n’a pas manqué de relever ce sens de patriotisme élevé. « Monsieur le directeur exécutif, vous m’avez touché. Vous avez dit que pour arriver à ce qui nous réunit ce jour, il faut avoir la foi, il faut aimer son pays… »
Ce sens du patriotisme d’après le membre du gouvernement est rendu possible grâce à l’environnement propice qu’a instauré le Président Paul Biya, grand architecte du Cameroun moderne.
Désormais les étudiants Camerounais suivent surplace à ESSACA, des formations qu’ils allaient chercher autres fois en occident et aux Etats-Unis.
