Son Excellence Monsieur a Premier ministre du Mali, lors du panel sur l’Alliance des États du Sahel, dans le cadre du Forum de Crans Montana, a prononcé un discours fort et panafricain jeudi dernier à Bruxelles.
Après la grande vague de coup d’État et des sanctions qui ont pesé sur le Mali, le Burkina Faso et le Niger, la géopolitique et la géostratégie de ces trois pays se sont vues repenser, réétudier et réadapter en fonction du contexte économique sociopolitique et culturel qui plane dans la sous-région d’Afrique de l’Ouest. La création de l’alliance des états du Sahel contenant les trois états susmentionnés marque un tournant décisif pour la lutte anti- coloniale et néocoloniale déjà engagées sur le sol africain depuis plus d’une dizaine d’années.
D’après le premier ministre malien certaines puissances occidentales continuent de penser qu’elles sont les maîtres du jeu de la géopolitique en africaine. «nous-même on a été approché par un pays dont je vais taire le nom, pour nous dire: écoutez, de combien de mois de transition vous avez besoin pour qu’on dise à la CEDEAO de vous foutre la paix, contre une orientation comme nous voulons( la puissance occidentale) et qu’on n’a pas voulu prendre jusqu’à présent nous sommes en train de payer le prix.»
Concernant l’Alliance des États du Sahel (AES), « nous assistons à une nouvelle dynamique géopolitique que vous l’aimiez ou pas peu importe. Le sors de nos pays ne va pas se décider à Bruxelles, à Paris, à Washington ou à Londres. Il se décidera à Bamako, à Ouagadougou à Niamey etc..» a t’il insisté.
Par ailleurs le ministre malien a tendu la main au pays voisins de l’Alliance ainsi qu’à la CEDEAO pour une franche collaboration : « nous devons discuter ensemble des modalités de notre cohabitation et de notre développement commun» a t’il poursuivi.
