Le 8 mars, Jean-Noël Barrot, ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, a accordé une interview au Parisien, insistant sur l’importance stratégique du partenariat transatlantique. Il a affirmé que les États-Unis avaient besoin de l’Europe pour maintenir leur puissance, leur sécurité et leur prospérité.
Selon lui, le sommet du 6 mars à Bruxelles représente un tournant majeur pour la défense européenne, comparable à la fondation de l’OTAN en 1949. Il a souligné le rôle clé des 450 millions d’Européens, notamment en tant que consommateurs des grandes plateformes numériques américaines.
Concernant la relation entre Emmanuel Macron et Donald Trump, le ministre a reconnu des tensions mais a rappelé que les États-Unis demeuraient un acteur incontournable pour résoudre la crise ukrainienne. Il a toutefois réaffirmé la volonté de la France de préserver son autonomie stratégique et de ne pas s’aligner systématiquement sur Washington.
Dans cette optique, Jean-Noël Barrot entamera, dès le 10 mars, une tournée dans plusieurs régions françaises pour dialoguer avec les citoyens, les élus et les acteurs économiques. L’objectif est de sensibiliser le public aux enjeux géopolitiques et aux défis de sécurité auxquels l’Europe est confrontée.
Parallèlement, Emmanuel Macron réunira, le 11 mars, plusieurs chefs d’état-major européens afin d’évaluer la possibilité de déployer des forces en Ukraine. Bien que ces troupes ne participeraient pas aux combats, elles pourraient jouer un rôle dans la mise en œuvre d’un futur accord de paix.
Cette initiative suscite des débats en France. Le 8 mars, une manifestation d’ampleur s’est tenue à Paris pour exprimer le rejet de toute implication militaire française dans le conflit. Les protestataires, brandissant drapeaux et slogans pacifistes, ont appelé à la désescalade et au retour au dialogue avec la Russie.