SANTE PUBLIQUE : Manaouda Malachie VISITE LE PLATEAU TECHNIQUE DE LA REGION DU SUD

 Malgré les ‘’ Prédictions sorcières ‘’ de certaines mauvaises langues qui le voient déjà à Kondengui, le ministre de la santé Publique Dr Manaouda Malachie continue sereinement son travail sur le terrain.

C’est un véritable tour du propriétaire que le Minsante a effectué dans les formations sanitaires de la région du Sud en fin de semaine dernière ; loin du rififi médiatique et n’en déplaise aux oiseaux de mauvaise augure qui ont hâte de salir le travail herculéen qu’abat Manaouda Malachie, le patron de la santé publique a mis à l’épreuve toute sa jeunesse pour aller toucher du doigt les réalités sanitaires de la région natale du Chef de l’Etat, la région du Sud. D’Ebolowa à Kyé-Ossi en passant par Ambam, Le Dr, au milieu des blouses blanches et sans protocole aucun, a écouté, vu, et surtout parlé non seulement aux différents responsables de la santé publique des différentes structures visitées, mais aussi au personnel soignant et aux patients rencontrés.

Sur l’état des lieux dressé par le directeur de l’hôpital Régional d’Ebolowa, le Dr Elanga Vincent De Paul, il ressort que cette formation hospitalière qui fait la fierté de toute la Région et même de la Sous-Région Afrique Centrale et par là du Cameroun, manque de quelques matériels pour son bon fonctionnement : Au service d’imagerie, les machines sont hors service depuis plus de trois ans. Au bloc opératoire, les anesthésistes réclament du matériel. Sur ces sujets, le Ministre MANAOUDA Malachie a conseillé de mettre en place un service de maintenance préventive et de suivi du matériel pour éviter ce type de problème, non sans adresser des félicitations au Directeur pour le fonctionnement du service de dialyse qui dispose de 4 machines et d’une salle d’eau fonctionnelles et reçoit actuellement plus de 24 patients. Même son de cloche au service d’hématologie pour sa banque de sang. A côté de ces encouragements, il invite le Dr Elanga à mettre un point d’honneur sur l’entretien non seulement du bâtiment qui a perdu de sa superbe, mais aussi des équipements en pleine désuétude.  «  Il faut redonner ses lettres de noblesse à cet hôpital », a-t-il martelé.

A l’hôpital de District d’Ambam, les difficultés rencontrées au quotidien par le personnel soignant sous la conduite du Dr MESSI AWOUDOU sont de plusieurs ordres : l’absence de la prise en charge des urgences néonatales. Par manque de couveuse, les nouveaux nés arrivés avant terme sont référés à l’HRE pour un meilleur suivi. Si une certaine sérénité est relevée dans les services de pharmacie et des urgences, on ne peut en dire de même pour ceux de l’imagerie et de chirurgie. Ici, le sinistre est énorme. Tous les appareils ou presque sont en panne ou usités. Plus loin, c’est l’incinérateur installé depuis 11 ans mais toujours non fonctionnel. A cela s’ajoute l’arrêt des travaux de réhabilitation de l’ancien bâtiment qui suscitent des questionnements. Des rapports circonstanciés sont d’ailleurs attendus. En remerciant le Ministre de la Santé Publique pour l’ambulance attribuée à sa structure et la construction de la clôture, le Dr MESSI a porté à l’adresse du MINSANTÉ les attentes de l’ensemble du personnel : la construction d’une unité d’urgence aux normes, l’acquisition des couveuses et le renforcement des effectifs.

A Kyé-Ossi, ville aux trois frontières (Cameroun, Gabon, Guinée Equatoriale), le Minsanté observe d’abord un arrêt important au Poste de Santé aux Frontières (PSF) côté Guinée Équatoriale. Sous le chapiteau qui sert de poste, quatre personnels assurent la permanence. La surveillance épidémiologique, leur principale activité leur permet de filtrer les entrées des voyageurs en s’assurant qu’ils disposent d’un test PCR COVID négatif et qu’ils conservent leur statut négatif après le test TDR réalisé sur place. Au centre médical d’arrondissement (CMA) de Kyé-Ossi proprement dit, le membre du gouvernement sous la conduite du Médecin Chef le Dr ABONDO ENDENGUE, passe au peigne fin tous les services : l’unité COVID, le bloc opératoire, les salles d’hospitalisation, la pharmacie sont visités. Il est présenté au Ministre dans un coin de l’hôpital, un petit frigo qui assure la chaîne de froid en l’absence d’un véritable système de conservation. Ailleurs, c’est une salle de chirurgie d’urgence hors norme que présente à dessein le Responsable du Centre. On y remarque un besoin cruel en matériel: table, lumière… dans les différentes prises de paroles des autorités présentes à l’instar du maire et du Dr ABONDO ENDENGUE, Tous demandent l’amélioration des conditions de travail, la transformation du CMA en hôpital de district.

A toutes ces demandes et celles formulées dans les autres hôpitaux, le Ministre de la Santé Publique rassure qu’elles sont toutes prises en compte. D’ailleurs, dès le lundi 31 mai, les différents responsables pourraient déjà entrer en possession du matériel sollicité et disponible en magasin.

A chaque arrêt, le patron de la Santé n’a pas manqué dans un premier temps de féliciter les personnels de santé pour leur engagement dans la lutte contre le COVID-19. Il les a aussi invité à être les ambassadeurs de la vaccination, moyen le plus efficace de vaincre cette épidémie.

Voilà ce que doit faire un ministre, et le Dr MANAOUDA Malachie ne déroge pas à cette responsabilité à lui confiée par le Président de la République Son Excellence Paul BIYA ; un dynamisme sans cesse croissant malgré tout.

Bernard Rodrigue Billong