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vendredi, mars 29, 2024
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Cameroun-Ma ‘an : 1000 ménages bénéficient du projet filets sociaux

58 villages de l’arrondissement de Ma’an, situés dans le département de la vallée du ntem, région du sud au Cameroun, ont bénéficié en cette fin d’année 2022, d’un appui du gouvernement à travers le projet filets sociaux. Une initiative qui vise à lutter contre la pauvreté chronique à travers le transfert monétaire à l’endroit des familles pauvres.

Financé par la Banque mondiale et l’agence française de développement qui appuient l’État du Cameroun, ce projet est installé à Ma’an depuis 2020 et a permis de sortir plusieurs familles de la pauvreté. En effet, le projet filets sociaux a sélectionné mille ménages bénéficiaires sur la base de certains critères bien définis par un questionnaire. A l’issue de ce décompte, les récipiendaires répartis dans tous les 58 villages que compte l’arrondissement ont été enregistrés. Ce projet se décline à travers les paiements, les travaux d’utilité publique, les sensibilités de masse, les visites à domicile et les causeries éducatives. Ces activités d’accompagnement permettent au projet de mieux suivre ses bénéficiaires dans la gestion de l’argent transféré, et sur la base du contrat moral signé par chacun, qui consiste à envoyer les femmes et les enfants dans les hôpitaux se soigner, nourrir les personnes des ménages, mais aussi de connaitre leurs difficultés.

C’est ainsi que le projet détecte et choisi les meilleurs, qui sont primés, à travers la cérémonie de sanction positive comme ce fut le cas lors du paiement du 25 au 27 novembre 2022 dans l’arrondissement. Plusieurs bénéficiaires ont aussi reçu des prix comme des brouettes, machettes, limes, seaux et machines à écraser. Les paiements se déroulaient dans 4 zones de l’arrondissement à savoir ma’an ville, mebem-ndjazeng, nyabissang et mfoua.

 » On ne compte pas s’arrêter là. »,

MESSENG ZE Lucien Landry, Opérateur de Terrain

« Comme son nom l’indique, il est question de jeter le filet dans la population dans le but d’aider les pauvres, les familles vulnérables, de rechercher les nécessiteux. Ce projet est né en 2014 et est logé au Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT). C’est en 2020 qu’il s’est installé dans la Région du Sud, précisément dans le Département de la Vallée du NTEM. Depuis deux ans aujourd’hui, il était question d’aider les parents à pouvoir payer la scolarité des enfants, manger, se soigner. L’idée n’a fait l’unanimité au départ. Il y’avait quelques difficultés qui s’expliquent parce que ce projet était nouveau. Il a bousculé les comportements et les mentalités. Nombreux sont ceux qui n’étaient pas très sûrs, convaincus, que ce projet pouvait exister et porter des fruits. Mais quand les populations ont adhéré, le projet a drainé un très grand nombre. En dehors des fonds, on a remis des brouettes, machettes, limes, seaux, machines à écraser à plusieurs familles. Le projet filets sociaux regorge en son sein beaucoup de rubriques : Il y’a le transfert monétaire ordinaire (Comme ce fut le cas au niveau de l’arrondissement de MA’AN) ; Il y’a le transfert Covid; le transfert monétaire d’urgence ( qui concerne des cas qui peuvent subvenir quand on ne s’y attend pas); Il y’a le transfert de main d’œuvre…etc. On ne compte pas s’arrêter là. On veut véritablement s’implanter dans toutes les communes. Dans les prochains mois, on peut bénéficier d’un nouveau type de transferts. On attend que les décideurs nous donnent les nouvelles orientations. Mais déjà notre bilan depuis 2020 dans la Vallée du Ntem s’est très bien passé. »

« Bis repetita placent »,

R.E.NKO’O NGAMA, Président de l’Association « Au Cœur de MA’AN »

 » Le projet filets sociaux s’inscrit dans la déferlante des projets qui luttent contre la pauvreté. Son introduction dans l’arrondissement de MA’AN demeure un massage des cœurs meurtris. Il donne de l’espoir aux ménages pauvres et vulnérables de notre arrondissement et procure aux bénéficiaires des allocations monétaires permettant de leur prêter main-forte et les aider à sortir de la pauvreté. Doit-on rester indifférent lorsqu’on permet aux nécessiteux d’entreprendre de petits investissements productifs ou des activités génératrices de revenus, et de faciliter leurs dépenses d’alimentation, d’éducation et de santé ? Ayant assisté à moult reprises à la cérémonie de remise des cagnottes, j’ai personnellement constaté que le fait de concentrer ces populations occasionne plusieurs dérives. L’argent remis ne peut plus couvrir le projet que le bénéficiaire a pensé au préalable. Le déplacement avec ses risques, les modalités d’hébergement et de nutrition égratignent sur la volonté première du projet. L’intellectuel qui ne se soucie pas des problèmes de sa société est considéré comme complice des forces d’aliénation. Raison pour laquelle nous souhaitons en 2023 qu’il y ait l’inclusion du paiement électronique comme mode de paiement.

Ledit mode de paiement est moins lourd et va plus rapidement.

De même, il faut organiser des séminaires en invitant les spécialistes en montages de projets pour mieux orienter les bénéficiaires afin qu’ils s’abreuvent aux nouveaux secteurs porteurs de richesse tel que l’halieutique… Ceci dit, ils apprendront à pêcher : autonomisation. »

 

Serge B. MVONDO

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