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Nouveau pacte financier mondial : Entre développement ou protection de l’environnement, l’Afrique veut voir clair

Le sommet pour un nouveau pacte financier mondial ouvert le 22 juin à Paris se heurte à la défiance des pays africains qui sont de plus en plus tentés à développer leurs énergies fossiles pour répondre à leurs besoins de financement de développement qu’à suivre la voie de la transition climatique proposée par l’occident.

La République Démocratique du Congo (RDC) et le Sénégal sont plusieurs fois montés au créneau pour   revendiquer leurs droits à exploiter leurs richesses fossiles en vue de développer leurs économies. On se souvient que l’an dernier, le président sénégalais, Macky Sall estimait qu’il n’était « pas raisonnable de demander aux Africains de renoncer au gaz pendant que les autres sont encore au charbon et au fuel ». Il est pourtant connu de tous que les pays dit développés le doivent en parti à leur potentiel énergétique de divers ordres. C’est pure injustice d’imposer aux pays africains le respect des normes environnementaux par conséquent, les maintenir dans la pauvreté et la dépendance aux aides venant de ces grands pollueurs sous le fallacieux prétexte de protection de l’environnement. S’est insurgé un observateur de la scène internationale auprès de Kamer Infos +.

Il faut noter que seulement 10% de la croissance des investissements mondiaux dans les énergies propres provient des pays émergents et en développement, selon l’Agence internationale de l’énergie. Pendant qu’en Afrique sub-saharienne, une personne sur deux n’a toujours pas accès à l’électricité. C’est assez dire sur la situation des africains qui continuent des croupir dans le noir et la pauvreté ayant pourtant à leurs pieds des mines exploités et développés en occident. La multipolarisation du monde devenu depuis quelques temps une aspiration profonde des pays africains, s’offre comme la seule solution pour rabattre ces cartes qui ont plombés l’Afrique jusqu’ici. On peut aisément comprendre la ruée vers la Chine et de plus en plus aujourd’hui la Russie. Ajouté à ceci les différentes crises dont l’Afrique fait face et qui l’oblige à remuer ses méninges.

Macron et Talon, Président du Bénin

Une tendance qui oblige les pays occidentaux à revoir la nature mieux la qualité de leurs relations avec l’Afrique s’ils voudraient sauver le reste des meubles. Un (véritable) défi, car d’une manière générale, souligne Sébastien Treyer, directeur de l’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI), les flux financiers mondiaux ne s’orientent pas vers les pays qui en ont besoin : « Dans un certain nombre de pays en développement, l’accès à la finance est devenu extrêmement compliqué depuis la série de crises du Covid, les conséquences de la guerre en Ukraine et l’augmentation des taux d’intérêt dans les pays du Nord. Pour financer, par exemple, un projet d’énergie renouvelable en Afrique, il faut payer des taux d’intérêt de 15 à 20% quand ces taux d’intérêt sont de 3 à 4 % en Europe. Donc, si on veut opérer la transition énergétique, il faut absolument pouvoir changer cet accès à la finance dans les pays du Sud ».

Ce sommet est décisif et mérite une réflexion profonde. Selon Désiré Assogbavi, directeur de l’ONG One pour l’Afrique francophone : « Un sommet décevant renverrait les pays africains à utiliser ces énergies-là parce qu’il y a des besoins vitaux qui attendent. En revanche, un sommet satisfaisant donnerait l’occasion de s’engager davantage dans la voie de l’énergie verte. Et cela arrange tout le monde, donc il est important que les dirigeants mondiaux prennent en compte que les résultats de Paris vont conditionner beaucoup de choses ».

Emmanuel Macron, pour sa part, espère que le sommet permettra de démontrer une solidarité internationale pour qu’aucun pays « n’ait à choisir entre la réduction de la pauvreté et la protection de la planète ».

Emmanuel Macron, Président français organisateur du sommet

Un défi qui suppose la mobilisation d’investissements importants dont seule l’issue de ces travaux nous permettra d’envisager l’avenir avec sérénité.

 

Martin Ngane

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