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samedi, mai 4, 2024
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FMI et Banque Mondiale : Des institutions d’asservissement des pays du Sud à reformer selon Cyril Ramaphosa

Dans l’une de ses récentes sortie, le Président sud-africain a clairement indiqué que les pays du Sud ne souhaitent plus être traités comme des mendiants par les institutions financières internationales comme le FMI ou la Banque mondiale.

Cyril Ramaphosa a souligné avec pertinence que les pays en développement ne demandent pas l’aumône. Par conséquent, le sud-africain appelle les institutions financières internationales à se réformer pour mieux prendre en considération les intérêts des États du Sud global. Il a souligné avec pertinence que le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale devaient devenir « plus inclusifs et réactifs » pour soutenir le développement mondial.

Dans un communiqué hebdomadaire, il mentionne fort bien : « Nous ne voulons pas être traités comme des mendiants, comme si nous demandions la charité. L’industrialisation et le développement économique du Nord global se sont faits au détriment du Sud global. Les pays riches ont donc à la fois une obligation et un intérêt à soutenir le développement et l’action climatique dans les pays pauvres ».

Ramaphosa attire l’attention sur les engagements pris par les pays industrialisés, qui ont promis de mobiliser 100 milliards de dollars par an pour soutenir l’action climatique dans les pays en développement. Chose qui avait été considéré comme un début de solution mais qui pourtant risque d’être insuffisant, puisque la seule Afrique du Sud aurait besoin de 98 milliards sur cinq ans pour sa transition verte, a souligné le responsable. A-t-il fait savoir.

 Des procédures d’octroi des prêts asservissantes

Le Président sud-africain a en fait savoir que le FMI et la Banque mondiale devraient fournir des financements d’une manière qui n’augmente pas le fardeau de la dette dans certains pays. Il faut reconnaitre que les conditions fixées par le FMI pour l’octroi de prêts ont en effet fait jaser dans plusieurs États d’Afrique ces derniers mois.

C’est à cet effet que la Tunisie a tourné le dos à l’institution financière, qui lui demandait des sacrifices trop drastiques pour obtenir un prêt de 1,9 milliard de dollars. Les conditions fixées par le FMI pourraient même « porter atteinte à la précieuse paix civile », avait affirmé le Président tunisien Kaïs Saïed, convoquant le souvenir des émeutes du pain ayant éclaté dans les années 1980.

Les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) s’appuient de leur côté de plus en plus sur leur Nouvelle banque de développement, conçue pour être une alternative au FMI et à la Banque mondiale. Ainsi, les pays du Sud qui se tournent de plus en plus vers les BRICS sont en voie de se désolidariser des institutions de Brettons Woods si cette dernière ne revoyait pas ses politiques monétaires.

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