C’est ce qui ressort des travaux tenus le 26 juin dernier à l’hôtel djeuga palace de Yaoundé au cours du séminaire national organisé par le Conseil National de la Communication sous le haut patronage du Premier Ministre chef du gouvernement.
La séance de travail a été organisée autour de deux grandes étapes cruciales notamment la phase protocolaire puis la phase de présentation de cinq grands exposés avec des thématiques très enrichissantes parmi lesquelles : « Discours de haine et morale sociale : « Mécanisme d’éradication du discours de haine et mesures de protection des consommateurs des productions médiatiques » pour ne citer que ceux-ci.
La lutte contre les discours de haine est une question dont la solution réside dans l’implication de tous. Une situation qui devient de plus en plus alarmante au regard de toutes les tensions créées sur la toile et dans les médias.
Le 4ème pouvoir est-il réellement à la base de ce phénomène ?
Ce phénomène puise son essence du fait social. Il s’agit de la conséquence de toutes les difficultés sociales que les citoyens rencontrent dans leur vécu quotidien. Le Ministre de la communication a relevé cet aspect au cours de son discours : « plusieurs causes sont à l’origine de ce phénomène notamment l’environnement social, le coût de vie élevé, les enjeux politiques, la montée des replis identitaires… ». A-t-il souligné.
Il faut le rappeler, ce séminaire est organisé en vue de sensibiliser les journalistes, les éduquer, les inviter à jouer le rôle qu’ils incarnent dans la société.Une opportunité idoine pour les journalistes fortement Représentés à ce séminaire de participer aux séances d’échanges de poser toutes les questions possibles au régulateur des médias au Cameroun. Les médias ont une grande influence sur l’opinion publique il a été question de leur présenter les conséquences néfastes qui résultent de la diffusion des discours de haine à travers certaines productions médiatiques.
Le Président du CNC l’a noté lors de son propos introductif : » Il revient à vous professionnels inoxydables, et responsables de médias, de promouvoir auprès des jeunes camerounais intellectuellement et moralement capable de donner au plus beau métier du monde toutes ses lettres de noblesse. »
Il ajoute en disant : « j’exhorte les professionnels des médias et les autres acteurs à la diffusion de l’information à s’engager dans la construction par le bon exercice de leur profession d’une société Camerounaise plus pacifique où règne la cohésion sociale. » Confie Joseph Chebongkeng Kalabubsu.
Une situation complexe nécessitant une intervention rapide qui peut découler des recommandations enregistrées entre autre: l’élaboration des législations et des politiques visant à éradiquer les discours de haine, introduire l’éducation aux médias dès la base dans les modules d’éducation scolaire, rédiger un code éthique dans les médias comme référent langagier permettant d’éviter les discours de haine, veiller à l’encadrement des programmés des médias et des publications pour éviter la promotion du discours de haine.
Pour rappel mémoire, le Conseil National de la Communication est l’organe de régulation et de consultation doté d’une personnalité juridique et financière.
Il dispose de plusieurs missions notamment celles de veiller au respect des lois et règlements en matières de communication sociale de l’éthique et de la déontologie professionnelle de la paix sociale de l’unité et de l’intégration Nationale.
Raissa Fouda
