Les événements bouleversants qui teintent en noir l’actualité du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale ces derniers jours délient les langues et font croiser le verbe. Entre revendication légitime et manipulation ou volonté déstabilisatrice, la question se pose. Qui est à la manette ?
« Les manœuvres confusionnelles orchestrées par le Ministre de l’Administration Territoriale et les pressions multiformes de plusieurs membres du gouvernement pour porter atteinte au bon fonctionnement du PCRN sont évidentes pour tous. » Cette dénonciation est écrite en noir sur blanc dans le communiqué du 15 décembre 2023 signé par Armand OKOL, Secrétaire National Press-Information et Propagande du parti de Cabral Libii. En effet, contre toute attente, un conflit a jailli au sein du PCRN entre Robert Kona, président fondateur (une dénomination apparemment pas connu des statuts) et son président national Cabral Libii. D’après des élucubrations faites pour tenter de trouver un mobile à ce conflit, une certaine opinion soulève l’hypothèse d’une mauvaise répartition du gâteau entre les deux hommes. De manière laconique le président Cabral Libii qui est député à l’Assemblée Nationale pour le compte de ce parti jouirait seul de tout ou partie des avantages du parti sans tenir compte du fondateur. C’est donc cet état des choses qui aurait poussé ce dernier à crier au ras-le bol. La question se pose néanmoins sur les closes secrètes de l’accord de transmission du parti à l’actuel patron. Une autre question se pose sur les raisons de la présence du fils du fondateur dans la place stratégique qu’il occupe dans le parti si ce n’est pour défendre les intérêts de la famille ? Un autre point de vue plus radical dénonce une théorie du complot pour déstabiliser le Président Cabral Libii qui est devenu très dangereux pour le gouvernement en place au regard de ses questions déstabilisatrices aux membres du gouvernement lors des sessions parlementaires. En effet, l’oreille serait devenue très longue au point de dépasser la tête, nous dit-ont.
Une situation regrettable pour le PCRN
Le communiqué actuellement en circulation dans les réseaux sociaux, s’insurge du fait que le congrès du parti prévu à Kribi soit interdit pour menace de trouble à l’ordre à l’ordre public alors que Robert Kona sans ménager aucun effort a eu un récépissé de déclaration pour organiser le 14 décembre dans une formation hôtelière de la ville de Yaoundé, une conférence de presse en sa qualité de président fondateur. Une fonction qui ne figure pourtant ni dans les statuts originels du parti qui datent de 2003 encore moins dans ceux révisés issus du congrès extraordinaire de Ngaoundéré en 2022, dont le fondateur avait lui-même signé. Qui en veut tant au leader du PCRN ? S’interroge certains observateurs de la scène politique. Le PCRN aurait-il atteint cette réputation s’il n’avait eu pour capitaine de bord Cabral Libii ? Ou encore Cabral Libii serait-il à cette place sans le PCRN ? Doit-on vraiment s’inquiéter de l’avenir de ce parti politique ? Les événements à venir nous donneront certainement des réponses qui permettront à chacun de tirer sa conclusion.
Martin Donald Ngane/Kamer Infos Plus