La descente du 16 avril dernier dans les quartiers Emana(Oban Yé-yé), Etoudi(Bilono),Nylon bastos et komkana a permis aux différentes parties prenantes de noter toutes les difficultés que rencontrent les populations et de mettre sur pied des stratégies visant à améliorer la qualité de l’offre pour permettre un accès à l’eau potable à toutes les populations pour barrer la voie à une éventuelle épidémie de choléra à Yaoundé.
L’amélioration de l’accès à l’eau potable et les mesures d’hygiène générale sont essentielles dans la lutte contre le choléra, impliquant une véritable mobilisation sanitaire en cas d’épidémie, et un développement de l’éducation sanitaire dans les pays où le choléra sévit régulièrement.
La visite initiée par le consortium Asol Demtou humanitaire avec la participation du ministère de l’eau et de l’énergie (Minee), le Ministère de la santé publique et le partenaire financier DKH a permis de toucher du doigt les réalités auxquelles font face les populations à la suite de ce don.
Concrètement, il a été question de recueillir leurs avis afin d’améliorer la qualité de l’offre.Au rang de ces difficultés, l’on peut noter les coupures d’eau,la demande est très forte par rapport à l’offre proposée,la gestion des fonds communautaires,les quartiers sélectionnés n’ont pas encore mis sur pied des véritables comités de gestion qui pourront s’occuper de toutes les questions liées aux finances pour permettre de gérer les charges telles que entretien des rampes.
A côté, l’on note les difficultés d’assainissement de l’espace alloué au projet.
Au quartier Emana, l’équipe a fait la découverte d’un espace d’approvisionnement en eau des populations dans une zone à risque ,une eau d’origine inconnue qui pourra être à l’origine de nombreuses maladies hybrides,ce qui a mis en exergue la nécessité d’élargir le plan d’actions et d’aménager d’autres espaces existants pour garantir la santé des populations.
Aussi, certains quartiers ont une forte population qui ne peut pas bénéficier de l’ouvrage , certaines continuent à s’approvisionner dans des puits qui sont mal aménagés et parfois proches des poubelles. La réticence des populations de mettre un lopin de terre à La disposition du projet (25m) pour la réalisation du projet
De nombreuses propositions ont été faites par les leaders communautaires( les chefs de quartiers) pour palier à ces difficultés parmi lesquelles : la mise à la disposition des cubitainers de(5mètre cube)qui vont permettre de conserver l’eau pendant les coupures, l’intensification de la communication auprès des populations à contribuer à l’entretien des rampes et le paiement des factures, l’aménagement des autres espaces d’approvisionnement pour desservir les quartiers où la population est nombreuse.
Il est important de le rappeler,à longue échéance, la solution pour endiguer le choléra passera par le développement économique et l’accès universel à l’eau potable et à des services d’assainissement de base. Les mesures visant les conditions environnementales consistent notamment à appliquer des solutions durables à long terme pour l’approvisionnement en eau, l’assainissement de base et l’hygiène. Outre le choléra, ces interventions sont aussi de nature à prévenir un large éventail d’autres maladies à transmission hydrique et contribuent à atteindre les objectifs en matière d’éducation et de lutte contre la pauvreté et la malnutrition. Les solutions pour l’approvisionnement en eau, l’assainissement et l’hygiène en lien avec le choléra s’inscrivent dans la lignée de ce que prévoient les objectifs de développement durable (ODD 6).
