C’est l’objet de l’atelier régional tenu du 24 au 25 juin 2024 à Yaoundé en présence du Coordonnateur National du Comité de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants, Francis Faï Yengo, d’Abdel Rahmane Diop, Chef de mission de l’OIM au Cameroun, des représentant d’ONUFEMMES, et des membres des organisations des femmes et de la société civile venus du Niger, Tchad, Nigéria et Cameroun.
La paix est une denrée précieuse dont il faut prendre soin en vue la cohésion sociale et le bien-être de tous. C’est pourquoi la préservation de cette valeur devrait être une préoccupation de tous. Unis autour de la zone conflictuelle du Lac Tchad, les pays membres de la Commission du Bassin du Lac Tchad sont confrontés à des attaques terroristes le plus souvent causés par leurs propres enfants qui se sont radicalisés. Ramener ces jeunes à la raison constitue une préoccupation majeure de ces Etats. Mais la réussite de ce chantier nécessite une implication des acteurs clés que sont les femmes, les autorités locales et les organisations de la société civile. Pour une action efficace de ces acteurs, il est important de renforcer leurs connaissances techniques et leurs capacités institutionnelles en matière de Désarmement, Démobilisation et Réintégration (DDR) et leurs fournir les moyens financiers devant les permettre de mettre en œuvre leurs activités. C’est tout le sens à donner à cet atelier de formation.
Les autorités traditionnelles présents n’ont pas manqué de reconnaitre l’efficacité de cette synergie : « Le centre DDR de l’Extrême-Nord accueil toujours, une vingtaine, une cinquantaine des ex-Boko Haram qui reviennent rejoindre le camp et ils sont saturés. Raison pour laquelle j’ai réitéré au Coordonnateur qu’il faut accélérer l’inauguration définitive du centre DDR qui est à Mémé. Voilà notre participation, nous les autorités traditionnelles dans ce sens. Il y va également de notre devoir parce que ces enfants sont nos enfants, on ne les a pas créé ailleurs, se sont ces enfants du village, se sont ces enfants de notre pays qui ont été enrôlés dans des choses qui ne sont pas normaux. Cet atelier donne encore beaucoup de poids comme vous pouvez le constater, c’est la sous-région qui est là, il y a le Tchad, le Niger, le Nigéria et le Cameroun. C’est la sous-région du bassin du lac Tchad qui est représenté dans la salle. Donc chaque pays a quelque chose à donner, chaque pays a quelque chose à apporter de ce qu’ils ont fait avec ces BOKO HARAM qui sont dans leurs localités. Ici au Cameroun, on se félicite du fait que le calme est en train de revenir. »
A confié Sa Majesté BICHAHIR HACHIMI, Lamido de Limani dans l’arrondissement de Mora région de l’Extrême-Nord.
L’importance de cette rencontre n’a pas échappé à la bonne appréciation du Coordonnateur National DDR, l’institution au cœur de cette opération. « J’ai parlé de la résolution 13-25 dans mon discours, il y a aussi le pacte mondial sur l’émigration, qui vont promouvoir la participation de toutes les sociétés et de tous les membres de la société y compris les femmes dans les processus DDR. Aujourd’hui, c’est aussi des contributions financières à travers des projets et programmes, qui permettent de donner un aspect concret et de par impacte, les populations concernées par des processus DDR. Au-delà de cela, c’est aussi le renforcement des capacités et l’accompagnement technique au niveau de la coordination de DDR, pour l’engagement de la société civile, mais aussi et surtout l’engagement des femmes dans les processus de reconstruction de la paix dans les zones touchées par la crise. »
a précisé FAï YENGO Francis.
On peut espérer qu’au terme de cet atelier, les participant donneront un autre visage au processus de DDR dans la sous-région du Lac Tchad.
Martin Donald NGANE