Les langues continuent de se délier à la suite de la sortie du Préfet du département du Mfoundi. Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) a brisé le silence afin de réagir à la lumière de cette décision de l’autorité administrative.
Le 16 juillet 2024, le préfet du Mfoundi a émis l’arrêté No. 00001436, imposant une interdiction temporaire de séjour dans le département du Mfoundi. La nature abrupte et secrète de cet arrêté a été découverte à travers les réseaux sociaux, provoquant une indignation générale. L’opposition, en particulier le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), a fermement condamné cet arrêté, le qualifiant d’acte « terroriste » et de violation des droits constitutionnels et humains.
Le MRC, parti dirigé par Maurice Kamto dans un communiqué daté du 18 juillet 2024, a exprimé son étonnement et son indignation face à cet arrêté. Le parti a critiqué le régime du président Paul Biya pour ses surprises négatives continues et l’urgence d’un changement politique. Le MRC a souligné que cet arrêté rappelle les déportations de l’époque coloniale, mettant en lumière son illégalité perçue au regard des lois nationales et internationales. Ils affirment que l’arrêté enfreint les dispositions de la constitution camerounaise, les conventions internationales, et diverses lois nationales protégeant les libertés des citoyens.
L’arrêté est perçu comme une violation flagrante de la Constitution camerounaise et des conventions internationales auxquelles le Cameroun est signataire. Il contrevient à plusieurs lois nationales qui protègent les libertés des citoyens, y compris le code pénal et les réglementations administratives. Le MRC souligne que l’arrêté s’aligne avec les actes définis comme terroristes par la loi No. 2014-28 du 23 décembre 2014. La loi décrit le terrorisme comme des actes visant à intimider ou contraindre une population, et le MRC soutient que l’intention de l’arrêté est de terroriser la population et de supprimer l’opposition.
Cet arrêté est interprété comme une manœuvre stratégique pour réduire au silence les partis d’opposition à Yaoundé, la capitale du Cameroun, en particulier à l’approche des élections présidentielles de 2025. Le MRC appelle les démocrates, les républicains et les pacifistes à se préparer à défendre la paix, la démocratie, et leurs droits durement acquis contre le terrorisme politique du régime en place. Le communiqué se termine par un appel à l’action pour que les Camerounais protègent vigoureusement leurs droits et libertés constitutionnels.
Outre le MRC, cet arrêté d’Emmanuel Mariel DJIKDENT continue de susciter des gorges chaudes des leaders politiques et acteurs de la société civile.
Kenmogne Marie faustin