C’est l’une des recommandations faites par le haut commissaire des nations unies aux droits de l’homme lors de ses multiples entretiens avec les autorités dans le cadre de sa mission officielle au Cameroun du 05 au 07 août dernier.
Une conférence de presse organisée à cet effet dans le nouveau siège du bureau du Centre des Nations Unies pour les droits de l’homme et la Démocratie en Afrique Centrale (CNUDHD-AC) sis au quartier bastos à Yaoundé le 07 août dernier.Un moment d’échange entre les hommes et femmes de médias camerounais et le haut commissaire des nations unies en vue d’avoir des informations à communiquer à l’opinion publique sur la situation actuelle des droits de l’homme au Cameroun et les mesures proposées par ce dernier au gouvernement.
Au Cameroun , les Violences basées sur le genre se posent avec recrudescence.L’on assiste à une montée fulgurante de femmes tuées par des connaissances ou leurs partenaires.
L »Art 296 du code pénal stipule que:
« Est puni d’un emprisonnement de cinq (05) à dix (10) ans, celui qui, à l’aide de violences physiques ou morales, contraint une personne, même pubère, à avoir avec lui des relations sexuelles. »
Certes cet article du code pénal prévoit des mesures répressives pour toute personne exerçant une violence physique ou morale pour avoir des relations sexuelles avec une autre cela demeure insuffisant au regard du nombre sans cesse grandissant des cas de viols et des violences faites aux femmes et aux filles.
Certaines sources des victimes révèlent parfois des actes de corruption dans le suivi et le traitement des dossiers des cas de viols au sein des instances judiciaires .L’on assiste parfois à des agresseurs qui se retrouvent libres de toutes amendes .La révision de ce code pénal se pose avec acuité Tel qu’à souligné le haut commissaire » Cette révision va permettre de garantir l’accès à la justice et à d’autres services essentiels pour les victimes.Led pratiques néfastes , notamment les mariages forcés ou précoces,les harcèlement sexuel, le viol, et les mutilations génitales féminines doivent être vigoureusement combattues. »
Il faut le noter , en avril 2023 , le Ministre de la promotion de la Femme et de la Famille, Marie Thérèse Abena Ondoa, a inauguré une série de travaux visant à élaborer un avant-projet de loi contre les violences basées sur le genre (VBG) au Cameron.
La révision du code pénal en faveur des violences faites aux femmes prendra en compte les nouveaux aléas qui peuvent intervenir dans les VBG notamment les changements climatiques .
80 % des personnes déplacées en raison des changements climatiques sont des femmes.
Lorsque les femmes sont déplacées, elles sont davantage exposées à la violence, y compris la violence sexuelle.
« Lorsque nous dormons, ou lorsque nous nous lavons ou lorsqu’on s’habille dans des hébergements d’urgence, des tentes ou des camps, le risque de violence sexuelle est une triste réalité », a déclaré une victime À cela s’ajoute le risque accru de traite et de mariage d’enfants, de mariage précoce ou de mariage forcé encouru par les femmes et les filles déplacées.
Cette rencontre avec la presse a permis à tous les acteurs de la scène médiatique y compris ceux de la société civile de poser davantage des questions au haut commissaire pour une vision plus claire et précise de la question des violences faites aux femmes au Cameroun.
Le Directeur du CNUDHD-AC Nouhoum Sangaré a pris une part active à cette mission officielle du haut commissaire il sera chargé de mettre sur pied toutes les stratégies et d’appliquer les recommandations faites par Volter Türk.
