C’est en présence de ses différents partenaires intervenant dans la promotion du travail décent au Cameroun que Grégoire Owona, Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale a présidé le 07 octobre, l’édition 2024 de la Journée Mondiale du Travail décent.
Ils ont tous répondu présent : l’Organisation Internationale du Travail (OIT), les membres du corps diplomatique, les différents syndicats des employeurs et employés, les représentants des institutions internationales et de certains ministères, pour ne citer que ceux-ci.
Le thème ayant servi de boussole à cette organisation au niveau mondial est : « Les travailleurs méritent la paix et la démocratie. » Ce thème a inspiré au niveau national, la mise sur pied d’un autre thème à savoir : « Le travail décent au service du développement durable et de la paix au Cameroun. » La promotion d’un travail décent pour tous est au cœur des activités des pouvoirs publics Camerounais et leurs partenaires. En guise de rappel, cette notion (travail décent) a été évoquée pour la première fois dans le rapport du Directeur Général de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) en 1999 lors de la 87ème session de la Conférence Internationale du Travail (CIT) qui affirmait : « Le but fondamental de l’OIT aujourd’hui est que chaque homme puisse accéder à un travail décent et productif dans des conditions de liberté, d’équité, de sécurité et de dignité ».
Cette recommandation du Directeur Général de l’OIT reste de mise, le Cameroun et ses différents partenaires militent au quotidien dans l’optique d’atteindre cet objectif. La célébration de cette année a été l’occasion de renouveler cet engagement.
Restant fidèle aux objectifs de promotion du travail décent, l’Etat du Cameroun a signé le 22 octobre 2014, pour la période 2014-2017 son premier Programmes Pays pour la Promotion du Travail Décent. Ce premier PPTD a été bâti autour de trois (03) priorités, notamment (i) l’accroissement des opportunités d’emplois décents, (ii) l’amélioration du cadre normatif et des conditions de travail pour tous et (iii) le renforcement des capacités des mandants tripartites au dialogue social. « Au terme de sa mise en œuvre en 2019, le taux de réalisation des activités a été porté à 80% lors de son évaluation finale. » A relevé le MINTSS, Grégoire Owona dans son discours de circonstance.
Des efforts que l’OIT reconnait et encourage la continuité tel que le souligne Claude YAO KOUAME, Directeur Pays Bureau Cameroun de l’OIT parlant de la mise en œuvre du PPTD : « Qu’est-ce que le gouvernement a à faire, je pense que c’est ce qu’il a commencé à faire déjà en faisant en sorte qu’il y ait une appropriation nationale, je crois que c’est un élément qui est très important… Et puis deuxièmement on a parlé du financement aussi des PPTD. Les efforts sont faits à différent niveau, le BIT ferra sa part, mais au niveau national, il y a les inscriptions de ces activités dans un cadre budgétaire public, qui permettra cette appropriation et la mise en œuvre efficace et efficiente de ce partenariat. »
Pour les syndicalistes des efforts doivent encore être consentis en vue d’une meilleure promotion du travail décent au Cameroun ; car très peu d’employeur connaissent cette notion et l’appliquent dans leurs entreprises. Or « si vous appliquer le travail décent, vous allez vers le développement de l’entreprise ; parce que c’est moins de conflits, les gens se mettent au travail, c’est tout le monde qui gagne. »
Tel que rappelé par Isaac Bissala de l’Union générale des travailleurs du Cameroun (UGTC).
La promotion du travail décent au Cameroun reste un cheval de batail pour le gouvernement et ses partenaires afin de permettre un meilleur épanouissement des travailleurs.
Martin Donald Ngane