Comment prévenir les problèmes liés à la santé mentale en milieu de travail ? La question a fait l’objet d’un entretien le 25 octobre dernier à Yaoundé entre les professionnels de la santé et les populations à l’occasion de la cérémonie de célébration de l’édition 2024 de la Journée Mondiale de la santé mentale présidée par Dr Laure Menguene, médecin psychiatre, Sous-directeur de la santé mentale, au ministère de la Santé publique.
La santé mentale reste un gros problème de santé publique au Cameroun. Car visiblement ou invisiblement, de nombreux Camerounais souffrent de problèmes de santé mentale. Le stress, la perte d’un être cher, les problèmes financiers, la déception amoureuse, la trahison ; sont autant de fait qui plongent le plus souvent de nombreux Camerounais dans un état dépressif évoluant, pour les cas les plus graves, vers la démence. Ces problèmes auxqueles les populations sont confrontées au quotidien tant dans leur milieu professionnel que dans leur vie privée devraient être maitrisés et jugulés.
Le thème consacré à cette édition 2024 de la Journée Mondiale de la santé mentale accorde une part belle au milieu du travail et interpelle les acteurs :
« Il est temps de donner la priorité à la santé mentale en milieux de travail »
La santé mentale en milieu professionnel
Les manifestions de la santé mentale en milieu de travail sont le plus souvent cause de l’improductivité. Pour mieux expliqué les cas, le responsable de la santé du personnel à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) a entretenu l’assistance par un exposé. Il en ressort plusieurs causes de la santé mentale en milieu de travail. Au premier rang de celles-ci, la notion de « présentéisme ». Le présentéisme est le fait de trouver une raison pour prolonger sa durée au travail alors qu’on ne produit rien pendant ce temps mais juste montrer qu’on aime l’entreprise. Pour l’exposant, en cas de maladie de nombreux employés refusent d’observer les prescriptions de repos du médecin ; sortir de l’hôpital aujourd’hui, le lendemain il est au travail. En réalité, n’ayant pas la force mieux de l’énergie pour travailler, il est physiquement là pour montrer au patron qu’il aime le travail pourtant en réalité il n’a rien produit ce jour. Il aurait donc été mieux de rester chez soi, consommer son repos être véritablement apte à retravailler. Conséquence, beaucoup sombre et deviennent en fin de compte inapte au travail.
Pour Dr Laure Menguene, il faut remplacer cette situation de mal-être en milieu professionnel par une situation de bien-être : « C’est-à-dire faire du bien-être une priorité parce que quand les travailleurs sont dans un état de bien-être, ils ont une bonne santé physique, ils ont une bonne santé mentale sur le plan social, ils sont épanouis et on a une meilleure productivité ». Déclare la psychiatre.
La représentante du Ministre de la santé publique a salué à cette occasion la collaboration positive du ministère du travail et de la sécurité sociale sans omettre celle de la CNPS. Cette action conjuguée des pouvoirs publics et les travailleurs pour permettre de réduire de manière drastique le phénomène.
Martin Donald Ngane
