Les régimes alimentaires malsains sont devenus l’apanage des camerounais ces dernières années. Outre le tabagisme, l’alcoolisme et la sédentarité. Ces régimes seraient à l’origine de l’augmentation exponentielle des maladies non transmissibles : hypertension artérielle, diabète, cancers …. Selon les statistiques de l’OMS, Ces maladies représentent 43% de tous le décès depuis 2018, contre 31% en 2010.
L’association de Réconciliation et de Développement RADA- Cameroun a organisé un séminaire de sensibilisation en direction des hommes et des femmes des médias, le 13 mars dernier à Yaoundé. Extrait choisi de Ferdinand Fonyuy, Président de RADA, qui revient sur les objectifs de cette rencontre.
« Nous sommes réunis ici ce jour pour trois raisons importantes. La première c’est de pouvoir éduquer et équiper les organes médiatiques avec les connaissances et compétences nécessaires concernant les impacts négatifs des régimes alimentaires malsains dans notre pays et nos communautés. Si les journalistes sont capables de comprendre ces impacts, ils pourront collaborer pour réduire ces impacts en sensibilisant la société et les communautés aux conséquences de ces régimes malsains.
La deuxième raison pour laquelle nous avons impliqué les médias c’est de pouvoir communiquer à la société les impacts des régimes alimentaires malsains et sensibiliser davantage à ce sujet.
La troisième raison pour laquelle nous avons réuni les médias était de souligner l’importance des interventions basées sur la population. Quand nous parlons d’interventions basées sur la population, nous faisons référence à des actions qui ne peuvent être réalisées que par le leadership, les institutions et les décideurs dans notre pays. Il est donc également important pour les médias de fournir des informations éducatives aux décideurs, car ces derniers écoutent presque tout ce que les médias diffusent. Ainsi, il est essentiel que nous transmettions ce message important à travers les médias
Les médias peuvent également transmettre ces informations aux décideurs, qui peuvent les utiliser pour faciliter les décisions à prendre concernant les interventions dans le pays autour d’une alimentation malsaine. Une intervention clé que nous avons soulignée aujourd’hui est une intervention recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), sur laquelle nous travaillons avec le ministère de la santé publique depuis 2021, appelée l’étiquetage d’avertissement sur le devant des emballages. Ces étiquettes d’avertissement permettent aux consommateurs de comprendre ce qu’il y a dans les produits alimentaires emballés, s’ils doivent ou non acheter ce produit et en quelle quantité. Ainsi, les étiquettes d’avertissement doivent être apposées sur le devant des emballages des produits qu’ils souhaitent acheter.
Les étiquettes sont très importantes, et le Cameroun travaille avec le ministère de la santé publique pour s’assurer qu’elles disposent de ces étiquettes d’avertissement et que le processus est en cours. Nous avons soutenu et accompagné le gouvernement dans ce processus, et nous espérons voir ce processus se terminer avec succès par une réglementation très importante pour le pays afin de soutenir la santé publique »
