Le Cameroun va se joindre à la communauté internationale pour célébrer la journée internationale des forêts le 21 mars prochain. Une série d’activités sur l’étendue du triangle national est prévue à cet effet.
Par Denise Ebele
Le lancement desdites activités a eu lieu le lundi 17 mars au cours d’une conférence de presse qui se déroulait au siège de l’ANAFOR à Yaoundé. Toutes les parties prenantes ont pris part à cette rencontre : MINFOF, ANAFOR, CIFOR, REPAR, FAO.
Extrait du représentant de la FAO, Armand Arsène Zé
« C’est l’occasion pour le FAO de montrer son appui au gouvernement en matière de protection des forêts en lien avec la sécurité alimentaire. La FAO agit à deux niveaux. Au niveau direct de l’appui à la mise en œuvre des stratégies gouvernementales et également au niveau des actions concrètes sur le terrain pour le bénéfice des populations vulnérables : les femmes, les jeunes, les enfants. Au niveau stratégique, la FAO appuie le gouvernement dans la mise en œuvre de la contribution déterminée au niveau national qui est le contexte de l’accord de Paris au niveau du pays.
Nous avons un document, le plan d’actions d’adaptation aux changements climatiques, nous avons la stratégie de restauration des paysages avec AFR100. La FAO appuie donc le gouvernement dans la mise en œuvre de toutes ces stratégies. Le rôle de la FAO c’est de voir comment éliminer la faim. Aujourd’hui des données stratégiques montrent qu’entre sept cent et sept cent cinquante millions de personnes dans le monde ont souffert de la faim en 2023. Le cadre harmonisé où la FAO apporte son appui montre également que l’année dernière en 2024, nous avons 10 % de la population camerounaise qui était en insécurité alimentaire. D’où maintenant, l’appui de la FAO au niveau du gouvernement, au niveau des communautés. Il est question de voir comment renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et c’est là où dans le cadre des programmations pays qui est un cadre de collaboration entre la FAO et les gouvernements, les forêts occupent une place assez importante. A ce niveau donc la FAO commence d’abord par la restauration. Actuellement la FAO conduit un projet sur la neutralité de la dégradation des terres. La FAO est entrain de restaurer cinq mille hectares des terres dégradées. A ce niveau, pourquoi donc restaurer ? Avec les changements climatiques, il a été observé une baisse de la production de l’oignon et du riz à cause de l’infertilité du sol, il faut donc restaurer. Donc la FAO a d’abord commencé par identifier : Quelles sont les meilleures techniques de restauration des sols et ensuite quelle est celle qui a donné de meilleurs résultats ? Et c’est cette technique qui sera donc enseignée au niveau des communautés et si on parle de restaurer, quels sont les espèces qui peuvent contribuer à cette restauration ? De manière participative avec les communautés, nous avons par exemple identifié une espèce. Il a été démontré que lorsqu’ on fait la restauration avec cette espèce nous avons une production importante de l’oignon. Ça c’est le premier volet
Le second volet c’est de voir du côté du gouvernement comment faire face aux inondations. A l’heure où je vous parle le représentant résident de la FAO et le gouvernement camerounais sont en train d’échanger pour voir comment organiser un forum à l’extrême-Nord sur les inondations. Entre temps la FAO met des programmes sur le terrain notamment le sous bureau de Maroua. C’est l’occasion de préciser que la FAO a des sous bureaux au niveau de Maroua, au niveau de Kousseri, au niveau de Bertoua, au niveau de Buea pour répondre efficacement aux besoins des communautés. La FAO voit également comment lutter contre les feux de brousse parce que s’il y a les feux de brousse, nous aurons donc cette déforestation et ça aura… »

Extrait Mme Onana Hortense, Chef division de la coopération à l’Anafor
Les premières actions qui ont été menées pour restaurer la mangrove l’ont été par l’Anafor. Notre responsable du site de Kribi qui travaille aussi dans le littoral a commencé par la production des plans des palétuviers. Donc vous voyez des grands plans avec des échanges. Il a commencé vraiment de façon opportune à faire cette activité. Vous savez que c’est une zone qui n’est pas très accueillante. Il y a de l’eau, il y a des épines …Et cette activité a commencé par la création d’une pépinière et en suite avec la collaboration avec la ville de Douala, nous avons mené une activité de reboisement et quand je dis-nous, je parle de l’Anafor. L’activité de reboisement a été menée dans les mangroves, toute la partie littorale. Cette activité a porté des fruits. On a eu des résultats et ces arbres ont grandi normalement. Ce qui fait qu’une activité qui initialement était cette de l’Anafor a connu la collaboration de la mairie de ville de Douala. Aujourd’hui nous sommes en convention pour voir dans quelle mesure cette activité va être étendue. Quelqu’un nous a parlé en salle de la grande relation entre ces arbres des zones de mangrove et la production poissonnière. Il faut souligner que les peuples de la cote vivent essentiellement de poisson et quand ces mangroves sont détruites, il y a problème. On y enlevait des herbes pour tisser des paliers et c’est ça qui a détruit ces mangroves. On est en train de les reconstituer. Une fois qu’il ya de arbres, les herbes en bas peuvent repousser et les poissons peuvent venir s’y reproduire et on est sûr d’avoir une production poissonnière régulière et puis on est aussi sûr que végétation qui est la caractéristique des zones Maritimes, des zones côtières va demeurer.
