Le pape François s’est éteint à l’âge de 88 ans ce lundi 21 avril. Durant trois jours, de mercredi à vendredi, sa dépouille a été exposée à la basilique Saint-Pierre, où des dizaines de milliers de fidèles se sont rassemblés pour lui rendre hommage.
La veillée devant le cercueil ouvert du souverain pontife s’est terminée vendredi 25 avril, vers 19 heures, après avoir attiré près de 250 000 visiteurs, selon des constatations de l’AFP. Une cérémonie privée est prévue à 20 heures pour sceller le cercueil, prélude aux funérailles solennelles de samedi qui réuniront de nombreux chefs d’État.
« Quel grand homme ! Il aimait tous les peuples et toutes les religions », a confié, ému, Igho Felici, un Italien de 53 ans, venu saluer une dernière fois le pape argentin. « Je ne pouvais pas manquer ce moment. »
Face à l’affluence exceptionnelle, la basilique est restée ouverte presque sans interruption les deux premières nuits. Vendredi, la place Saint-Pierre a été progressivement fermée à partir de 17 heures pour permettre les préparatifs de la cérémonie de samedi, qui débutera à 10 heures. L’accès sera rouvert dès 5h30 du matin pour accueillir les fidèles et dignitaires.
Plus de 50 chefs d’État et une dizaine de monarques ont annoncé leur venue, aux côtés d’autres personnalités de haut rang, dont Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies. Le dispositif de sécurité autour du Vatican est impressionnant : forces de l’ordre renforcées, bénévoles mobilisés, dispositifs anti-drones, tireurs d’élite sur les toits et avions de chasse prêts à intervenir.

Parmi les délégations étrangères, Donald Trump, en déplacement pour la première fois depuis le début de son second mandat présidentiel, a confirmé sa présence. Il a évoqué des rencontres avec plusieurs dirigeants en marge des funérailles, sans dévoiler de noms. De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a laissé entendre qu’il pourrait ne pas assister à la cérémonie, faute de temps. Emmanuel Macron, après un recueillement discret en compagnie de son épouse, a précisé par l’Élysée qu’aucune rencontre diplomatique n’était prévue durant son séjour.
À 20 heures, vendredi, le cercueil du pape François sera clos au cours d’une cérémonie intime présidée par le cardinal Kevin Farrell, camérier du Saint-Siège, chargé d’assurer l’intérim jusqu’à l’élection du nouveau pape.
Premier pontife sud-américain, François s’était imposé comme un réformateur infatigable, proche des pauvres et des exclus, tout au long de ses douze années de pontificat à la tête de l’Église catholique, forte de 1,4 milliard de fidèles. Décédé le lundi de Pâques, moins d’un mois après avoir surmonté une grave pneumonie, il laisse derrière lui un immense héritage spirituel.
Après ses funérailles, l’attention se portera sur le conclave, où 135 cardinaux électeurs (âgés de moins de 80 ans) se réuniront pour désigner son successeur. Conformément aux règles en vigueur, ce conclave devrait s’ouvrir entre le 5 et le 10 mai, soit dans un délai de 15 à 20 jours après sa mort.


