La filière cacao camerounaise se mobilise pour répondre aux nouvelles exigences européennes en matière de durabilité. Ce mercredi 7 mai 2025, la Chambre d’Agriculture, des Pêches, de l’Élevage et des Forêts du Cameroun (CAPEF) a franchi une nouvelle étape dans ce processus, en accueillant à Yaoundé une délégation de la FAO conduite par le Professeur Louis Defo, également expert pour l’organisation PROFOREST.
Objectif de la rencontre : faire le point sur les capacités actuelles des producteurs locaux à s’aligner sur le Règlement européen sur les produits sans déforestation (RDUE), entré en vigueur pour interdire l’importation dans l’Union européenne de tout cacao issu de terres déforestées après le 31 décembre 2020 ou dont la traçabilité reste floue.

Le président de la CAPEF, Martin Paul Mindjos Momeny, a présenté les actions déjà engagées par l’institution, notamment une vaste campagne de sensibilisation appuyée par la GIZ, l’appui à la structuration des producteurs en coopératives, ainsi que des initiatives en faveur des ventes groupées, du financement durable, et de la formation aux bonnes pratiques agricoles.
L’éducation financière et la bancarisation des producteurs ont également été identifiées comme des leviers essentiels pour assurer une transition crédible vers une filière cacao plus verte et équitable.
Les échanges ont abouti à un consensus clair : cette transition ne peut être ni brutale, ni unilatérale. Elle devra être progressive, inclusive, et bâtie sur un dialogue constant entre les producteurs, les institutions nationales et les partenaires internationaux. Un cap que le Programme européen pour un cacao durable au Cameroun ambitionne fermement de tenir.


