La publication récente d’une plaquette consacrée au Mbam-et-Kim suscite de vives interrogations. Présentée comme un document de référence visant à mettre en valeur les forces et les acteurs politiques du département en plaine campagne présidentielle, cette plaquette souffre pourtant d’un biais manifeste : sur les cinq arrondissements que compte le Mbam-et-Kim, celui de Ngoro est soit ignoré, soit traité avec une désinvolture indigne.
Une omission qui ne peut relever du hasard, d’autant plus que le document a été financé par les contributions des cinq arrondissements.
Une exclusion incompréhensible
Comment expliquer qu’un arrondissement aussi structurant que Ngoro, reconnu pour son ancrage politique au RDPC à travers ses 21 sous-sections qui constituent la section Mbam-et-kim Sud-Ouest la plus grande du département, soit absent ou réduit à une mention marginale ? Plus troublant encore, la plaquette présente, dans sa comparaison entre « la mairie de Ngoro d’hier » et « l’hôtel de ville d’aujourd’hui », une image qui s’avère être celle de l’hôtel de ville de Ntui au lieu de celui de Ngoro. Une erreur grossière qui traduit soit une négligence impardonnable, soit une intention délibérée de nuire à la visibilité de cette commune.
Cet oubli flagrant soulève la question d’un agenda caché visant à minimiser l’importance de cette localité et, par ricochet, celle de son guide traditionnel et élite majeure, S.M. Mveimani Sombo Amba, Chef supérieur de premier degré, Roi des Sanaga, Djanti, Baveck et Assimilés, par ailleurs Secrétaire Général du ministère des transports.
Un acharnement systématique
Ce n’est pas la première fois que Ngoro et son monarque sont victimes d’un traitement discriminatoire. Depuis la tournée d’amitié et de travail menée en mars 2024 par S.M. Mveimani Sombo Amba dans plusieurs villages du département, certains acteurs politiques semblent s’être lancés dans une véritable cabale.
Cette tournée, acte parfaitement normal d’un souverain visitant son territoire et ses alliés, a été déformée pour lui prêter des ambitions de leadership. Résultat : une campagne d’exclusion marquée notamment par la tentative éhontée de le soustraire du dispositif de campagne mis en place par la haute hiérarchie du parti, et par le retrait injustifié de son nom dans certaines listes politiques locales.
Une volonté de nuire ?
La tentative de retrait injustifié de son nom des dispositifs de campagne et les manœuvres visant à l’écarter de la présidence de la commission communale de campagne du RDPC à Ngoro malgré une investiture officielle du Comité central sont autant d’indices d’une stratégie visant à fragiliser le Roi et son arrondissement. La récente plaquette, en ignorant délibérément Ngoro, semble s’inscrire dans cette même logique.
Une curiosité d’autant plus grande que ces pratiques de frustration interviennent alors que les équipes locales se battent contre vents et marées pour la victoire du RDPC le 12 octobre prochain.
Une manœuvre vouée à l’échec
Si l’objectif de cette entreprise de manipulation est de ternir l’image de Ngoro et de son guide, voire de fragiliser la section RDPC locale, il est voué à l’échec. Car Ngoro reste un bastion imprenable du RDPC, fort de sa discipline militante et de son attachement indéfectible aux idéaux du parti.
La campagne s’y déroule d’ailleurs dans un climat d’unité et de dynamisme, illustré par le coup politique fort réalisé par S.M. Mveimani Sombo Amba, qui a réussi à ramener dans les rangs du RDPC près de 70 jeunes ayant auparavant rallié le PCRN.
Les populations, galvanisées, promettent un 100 % au candidat du RDPC le 12 octobre.
L’omission de Ngoro dans cette plaquette n’est donc pas seulement une erreur de conception : c’est un acte politique prémédité. Cette frustration en plaine campagne et à quelque jours des élections aurait-elle pour but de déstabiliser la bonne ambiance qui règne actuellement à Ngoro ? Malheureusement pour les commendataire, Ngoro ne faillira jamais : C’est Paul Biya ou rien.
Toutefois, il appartient désormais aux élites responsables et aux militants lucides de dénoncer ces pratiques de division, car aucune cabale ne saurait effacer le rôle stratégique et historique de Ngoro dans l’équilibre du Mbam-et-Kim.
