C’est l’enjeu majeur de l’audience que Madame Marie Thérèse Abena Ondoa a accordé le 06 octobre dernier , à Madame Nadine Perrault, Représentante de l’UNICEF Cameroun.
Au Cameroun et partout dans le monde, les femmes et les Jeunes filles en général font face à de nombreuses difficultés qui ont un réel impact sur leur rendement socioéconomique.
Au rang de ces entraves, l’on enregistre les féminicides. Bien qu’une étude spécifique n’ait pas encore été menée sur cette problématique, le question des feminicides au Cameroun devient de plus plus alarmante.Il ne passe pas un jour sans qu’une femme ne soit victime d’une agression mortelle.Le taux de feminicides croit de manière exponentielle . Depuis le début de l’année 2023, au moins 54 meurtres de femmes ont été recensés au Cameroun, et les adolescentes en sont les principales victimes
Aussi, les mariages précoces d’ enfants. Selon l’enquête MICS menée en 2014, 11,4% des femmes étaient mariées avant l’âge de 15 ans et 36% avant l’âge de 18 ans, avec des conséquences sur l’accès à l’éducation, mais aussi sur la santé des jeunes mères adolescentes et de leurs bébés. En 2018 (EDS), le taux de mariage avant l’âge de 18 ans est passé à 29,8% . Le mariage des enfants affecte l’accès des filles à l’école secondaire et conduit à l’abandon scolaire. L’éducation avec un faible taux de scolarisation dans certains zones où, l’on observe un taux d’achèvement du primaire de 75,1 % en général et de 71,3% chez les filles (Rapport d’analyse des données du recensement scolaire 2021/2022).
Grossesse précoces , un rapport de l’EDS en 2018, présente que le pourcentage des adolescentes ayant déjà commencé leur vie féconde augmente rapidement avec l’âge, étant de 4 % à 15 ans, 13% à 16 ans, 23 % à 17 ans, 37% à 18 ans et enfin 49 % parmi celles de 19 ans.
C’est dans ce sillage que le gouvernement du Cameroun à travers le Ministère de la Promotion de la Femme et la Famille s’est engagé avec UNICEF en vue de mettre sur pied des activités qui vont permettre aux jeunes filles de s’autonomiser
Ce partenariat vise la formation et l’encadrement des jeunes filles dans l’optique de faire d’elles des leaders pour leur propre ca
Concrètement ,les jeunes filles ont été organisées en groupe pour faciliter l’accès à une formation de qualité avec un accès sur les préoccupations de leurs différents environnements
Il faut le dire, la femme est reste et demeure la mamelle nourricière du pays, cette formation leur permettre d’être de véritables entrepreneures capables de créer des activités génératrices de revenus dans l’optique de devenir des maillons forts, incontournables au développement de la nation selon les directives développées par la stratégie nationale de développement (SND30.
Ces groupes participatifs ont pour but de promouvoir la participation des adolescentes pour garantir le futur comme l’illustr
Le thème de cette journée est évocateur « Invest in girl’s rights : our leadership, our wellbeing’’ ; « Investir dans les droits des filles : notre leadership, notre bien-être >>,il met en lumière la volonté du gouvernement de mettre fin à toutes les barrières et freins qui empêchent le plein épanouissement des jeunes filles.
Trois régions ont été sélectionnées pour l’implémentation de ce projet notamment Buea, Bertoua, Maroua.
La Représentante de l’organisation internationale UNICEF a profité de cette occasion pour solliciter la participation de Madame le ministre à cette activité déjà enclanchée sur le terrain par les directions techniques des deux structures pour une action concertée.