C’est avec la collaboration de l’UNFPA qu’une délégation des jeunes Camerounais a pris part au forum des jeunes de la CEEAC tenu les 19 et 20 août 2021 au Congo-Brazzaville .
Ils sont, pour certains, membres du réseau Afriyan à l’instar de Marthe Oloume, présidente de l’Association pour la Réhabilitation des Réfugiés, des jeunes et des Femmes (ARREF) à avoir pris part à ce forum des jeunes de la CEEAC. Les travaux de cette édition se sont tenus sous le thème: ” Investir dans les jeunes, pour capturer le dividende démographique en Afrique centrale”
Les grands enjeux du forum 2021
Le forum de la CEEAC tenu au Congo a été ouvert le 19 août dernier par Hugues Ngouédélé, ministre en charge de la jeunesse avec la participation en pole position de Mabingue Ngom, Directeur régional du Fonds des Nations Unies pour la Population(UNFPA) Afrique de l’ouest et du centre.
Ce rendez-vous est une plateforme offerte aux jeunes de la sous-région en vue de formuler des réflexions sur les défis qui se dressent en matière de santé et d’éducation ; d’échanger d’expériences sur la mise en œuvre de la feuille de route sur le dividende démographique. C’est ce qui semble justifier le thème du forum à savoir : ” Investir dans les jeunes, pour capturer le dividende démographique en Afrique centrale”. Pour donner plus de force à cet objectif visé, Mabingue Ngom, Directeur régional du Fonds des Nations unies pour la population Afrique de l’ouest et du centre a saisi l’occasion pour exhorter les chefs d’Etat et de gouvernement et tous les acteurs détenteurs d’obligations à tous les niveaux de la CEEAC, à s’engager dans l’action sur la voie du dividende démographique et à soutenir les efforts des jeunes à l’image de ce qui se fait déjà en Afrique de l’Ouest. Il va marteler en soulignant que ce forum est un espace tout indiqué pour partager et discuter les expériences et actions au sein de la CEEAC, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre de la feuille de route africaine sur le dividende démographique adoptée par les chefs d’Etat africains au cours de leur sommet de janvier 2017. Ceci découle de ses propos lorsqu’il déclare : « Permettez- moi de réaffirmer l’engagement du Fonds des Nations unies pour la population à accompagner, dans la limite de ses ressources et avec le soutien des autres partenaires, l’opérationnalisation de la vision consensuelle qui sortira de ce forum en tant que position commune de la jeunesse de la CEEAC qui sera présentée à l’Union africaine. C’est la voie à suivre pour garantir la paix, la sécurité et le bien être des jeunes de la sous-région et d’ailleurs ».
La déclaration de Brazzaville
Les participants ont décidé de soutenir les initiatives entrepreneuriales des jeunes et l’intégration sous-régionale avant de se prononcer en faveur de la création d’un espace d’échange et d’action des jeunes de la CEEAC, de la mise en œuvre de la feuille de route sur le dividende démographique. Ils ont promis d’appuyer les onze pays de la sous-région pour lutter contre le changement climatique, la menace sécuritaire, l’instrumentalisation, la radicalisation et l’immigration clandestine massive des jeunes africains qui est à l’origine de la mort de plusieurs personnes et la fuite des cerveaux. Ils ont aussi souhaité la mise en place des réformes visant à impulser l’innovation dans l’éducation et le développement durable en vue d’une autonomisation de la couche juvénile et ont décidé de poursuivre le plaidoyer auprès des onze gouvernements pour la production, l’analyse et l’utilisation
« Dans la perspective de relier les engagements à des actions pratiques et durables, nous recommandons la participation effective des jeunes dans la mise en œuvre à tous les niveaux (local, national et régional) de la charte africaine de la jeunesse et de la feuille de route de l’Union africaine sur le dividende démographique », ont-ils souligné dans leur déclaration.
La jeunesse de la CEEAC a témoigné son soutien au développement et à l’implémentation d’une stratégie sous-régionale et continentale pour renforcer les efforts et lutter drastiquement contre la menace sécuritaire, l’instrumentalisation, la radicalisation, l’immigration clandestine des jeunes, l’enrôlement des jeunes désœuvrés dans les conflits armés, le terrorisme dans la sous-région à l’instar de la République démocratique du Congo et du Tchad. Les jeunes ont, par ailleurs, insisté sur la mise en place de leurs points focaux dans tous les programmes et initiatives sous-régionaux et continentaux visant la promotion de la jeunesse africaine, le développement économique et social puis l’effectivité des lois et conventions en faveur de la défense des droits des femmes et jeunes filles en matière de santé de reproduction, d’employabilité, de leadership féminin sans toutefois oublier la création d’un fonds de soutien aux initiatives entrepreneuriales.
La mise en place d’une commission ad hoc des jeunes de la CEEAC et leurs pairs pour une proactivité communautaire, ont-ils soutenu, permettrait la création des stratégies et réformes pour une prompte et stable relance tant soit peu sur le plan économique, social, éducatif, de l’employabilité que de l’entrepreneuriat afin de demeurer une communauté africaine très compétitive par rapport aux tierces communautés humaines. Dans leur recommandation, les jeunes de la CEEAC ont manifesté le désir de promouvoir les activités sportives en vue de renforcer la paix et la cohésion et développer la chaîne de valeur autour du sport.
AFRIYAN : Un collaborateur de l’UNFPA
Le réseau africains des jeunes et adolescents en population et développement (AFRIYAN) fait partie, avec le Conseil National de la Jeunesse du Cameroun et l’association des Tantines(RENATA), des associations soutenues par le Fonds des Nations Unies pour la Population en vue de l’atteinte des Objectifs de Développement Durable pour le Développement (ODD) au Cameroun.