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Cameroun-Relance de la filière café : Le pays veut mobiliser près de 80 milliards de FCFA

C’est ce qui ressort du 1er Comité de pilotage du projet d’appui à la relance de la filière café (PAREF-CAFE) tenu le 09 septembre 2022 à Yaoundé sous la présidence de Gabriel Mbairobe, Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural.

Le constat est clair : La filière café au Cameroun ne se porte pas bien. C’est la raison pour laquelle, les experts, les partenaires et tous les acteurs privés et étatiques intervenant dans la filière café au Cameroun se sont réunis autour du MINADER dans le cadre de ce 1er Comité de pilotage du projet d’appui à la relance de la filière café (PAREF-CAFE)  pour examiner et mener des réflexions en vue de relancer la filière. « Nous sommes là aujourd’hui dans le cadre de la première assise du comité de pilotage du projet pour évaluer ce qui a été fait depuis que le projet a été lancé en 2020 et trouver des solutions par rapport à sa mise en œuvre », souligne Michael Ndoping, Directeur Général de l’Office National du Cacao et du Café (ONCC). En effet, le Ministre de l’agriculture et du développement rural a procédé par Décision №00052/D/MINADER/CAB du 02 mars 2020 à la nomination des Coordonnateurs Nationaux des projets PAD-CACAO et PAREF-CAFE. Pour le compte du Projet d’Appui au Développement du Cacao (PAD-CACAO), Madame BAMZOK née MABODE Louisette Clémence a été nommée Coordonnateur National. Ingénieur de l’Agriculture, Madame BAMZOK avait eu la charge de mener à bien les activités liées au développement de la filière cacao. Parallèlement, Monsieur BIKAY Raphaël Stanislas, lui aussi Ingénieur du Génie Rural a été nommé Coordonnateur National du Projet d’Appui à la Relance de la Filière Café (PARF- CAFE). Du haut de leurs expériences, ces experts devaient tout mettre en œuvre pour redynamiser les filières cacao et café au Cameroun.

Gabriel Mbairobe, MINADER

La filière café restée à la traine                        

Le MINADER fait constater que de nombreuses écuelles continuent d’entraver la relance de la filière café au Cameroun. Le patron de l’agriculture et du développement rural souligne entre autre le vieillissement des vergers et des acteurs, l’abandon de certaines plantations, le problème de la qualité de la production et bien d’autres. Le Directeur Général de l’ONCC souligne aussi un problème de disponibilité du matériel végétal car « il y a beaucoup de bassin ou le producteur n’arrive pas à trouver le matériel végétal pour des raisons technique on va le régler tout à l’heure dans le cadre de ce comité », a-t-il précisé. D’autres problèmes ont été évoqués à l’instar de l’utilisation par les cultivateurs des produits inappropriés pour le traitement des plantes. Il se pose aussi un problème de transformation et surtout de consommation locale du café de sorte à devenir d’abord le plus grand consommateur avant de conquérir les marchés étrangers.

Michael Ndoping, DG ONCC

Les mesures de relance du PAREF-CAFE

Depuis sa mise sur pied en 2020 par le MINADER, le PAREF-CAFE a pris une batterie de mesures en vue de la relance de la filière. Ces mesures sont regroupées en 6 grands axes : Il s’agit d’abord de du rajeunissement des acteurs et du verger ; la structuration des acteurs ; l’amélioration de la qualité et la certification ; la promotion de la transformation locale et le développement des infrastructures.

La matérialisation de ces 6 axes de relance du café présentés par monsieur Foumdama de la Direction de Développement Agricole au Minader visent de manière pratique à l’amélioration de l’offre en plants de qualité en quantité importante. Il s’agit de 24, 5 ha de parc à bois réhabilités pour fournir 12 500 000 boutures de caféier robusta ; 21,2 ha de champs semenciers réhabilités pour fournir 7 000 000 de semences (grains de caféier arabica) par an. Il sera aussi question d’un étiquetage des parcs à bois pour l’identification des clones d’intérêt ; l’assainissement des champs semenciers ; l’installation des pépinières à proximité des zones de production, pour ne citer que ceci. Toutefois, l’atteinte mise en pratique de ces mesures nécessite un accompagnement financier.

Une cagnotte de près de 80 milliards sollicitée

Un financement d’un montant global de 76 630 007 050 FCFA (soixante-seize milliards six-cent trente millions sept mille cinquante Francs CFA) est attendu soit environ 21,39% de ce budget sollicité auprès du Fonds de Développement des filières Cacao et Café (FODECC). Une somme qui permettra à coup sûr de relancer la filière café au Cameroun et la sortir de la léthargie dans laquelle elle se trouve actuellement afin d’accroitre la production locale et matérialiser la politique de l’import substitution souhaitée par le Président Paul Biya.

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