A l’occasion de la commémoration de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, Marie-Thérèse Abena Ondoa, Ministre de la Promotion de la femme et de la famille a présidé le 25 novembre 2022 à Yaoundé en présence des autres membres du gouvernement, le lancement de la campagne « 16 jours d’activisme contre les la violence basée sur le genre à l’égard des femmes et des filles » avec en pole position ses partenaires internationaux parmi lesquels le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA).
Les violences faites aux femmes et à la jeune fille restent une préoccupation non négligeable au Cameroun. Selon des chiffres recueillis à l’issue de l’enquête démographique et de santé au Cameroun (EDSC-V), réalisée entre 2018 et 2019 par le gouvernement avec l’appui des partenaires internationaux, 13 % de Camerounaises ont été victimes de violences sexuelles à un moment de leur vie et 5 % au cours des 12 derniers mois. Au rang des victimes rapportées pendant la période étudiée, figurent 2 % de femmes ayant subi leur première violence sexuelle avant d’atteindre l’âge de 15 ans et 6 % de femmes avant l’âge exact de 18 ans.
Une situation qui appelle à une mobilisation tous azimuts
Selon le représentant de l’UNFPA au Cameroun, le thème de cette année à savoir : « Tous unis ! L’activisme pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles ». « permet de mobiliser le gouvernement sous le leadership de la Ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, dont je salue ici l’action, mobiliser le système des Nations-Unies, sous le leadership de l’entité des Nations-Unis sur l’égalité de sexe et de l’autonomisation des femmes ONUFemme, mobiliser les organisations de la société civile et de défense des droits des femmes et mobiliser les pays partenaires, les établissements scolaires, les universités, le secteur privé, les clubs de sport, les associations et les individus. » Le fonctionnaire international souligne en suite que « il est plus que jamais prouvé que les violences faites à l’égard des femmes et des filles peuvent être évité si tous les acteurs travaillent ensemble et en synergie comme l’exhorte le thème national : « Œuvrons ensemble pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles. »
Quelques bases juridiques de protection des droits de la femme et de la jeune fille au Cameroun
D’après la Minproff, Marie Thérèse Abena Ondua, il existe un cadre légal de la protection de la femme contre sa dignité et contre son intégrité physique a été renforcé par l’adoption de la Loi N° 2016/007 du 12 juillet 2016 portant code pénal. Le membre du gouvernement a toutefois souligné que des efforts restent à faire pour l’internalisation des dispositions des conventions internationales ratifiées et leur alignement sur le cadre juridique national de même que leur application effective sur le terrain par les différents acteurs.
Cette campagne qui va s’étendre jusqu’au 10 décembre sera jalonnée par une série d’activité pilotée par l’UNFPA, l’ONUFemme et le gouvernement Camerounais.