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lundi, mai 6, 2024
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Handicape et Maladie mentale : Cap sur les violences sexistes que subissent les femmes handicapées au Cameroun

Les femmes handicapées sont victimes le plus souvent, des violences sexistes, des pratiques telles que les avortements forcés et des traitements abusifs. Selon des dénonciations, elles sont souvent empêchées d’avoir accès aux informations et aux services de santé reproductifs.

Au Cameroun et partout dans le Monde, les femmes handicapées atteintes de maladies mentales communément appelées « Folles » sont exposées à plusieurs formes de violences  de la part des membres de leur famille ou des personnes de la société.

Ces dernières, se retrouvent dans l’incapacité de repousser, de se défendre face à toutes ces stigmatisations qui les empêchent d’avoir leur autonomie sexuelle.

Plusieurs d’entre elles sont exposées à des maladies telles que le VIH-sida, les hépatites virales, les Maladies Sexuellement Transmissibles, des grossesses indésirées, des avortements et des viols à l’instar de l’incision. Elles n’ont pas des moyens pouvant les permettre de disposer de leur corps.

Des scènes qui créent la discorde dans les familles

Dans plusieurs familles et même en société, certaines personnes malveillantes profitent de la situation de ces dernières pour les imposer une certaine conduite en ‘’abusant’’ d’elles. Ceci, en l’absence des autres membres de la famille, en les transformant en de véritables ‘’objets sexuels’’. « Ma petite sœur était née avec une maladie qui a la longue, a provoquée un traumatisme qui a causé une maladie mentale pendant ces années d’adolescence. Nous étions orphelines des pères et de mère et vivions à l’époque chez une cousine de notre papa .Lorsque la tante se déplaçait, son mari abusait de ma petite sœur malade et moi, nous avons vécu ce traumatisme pendant sept ans. Un jour une cousine auprès de qui je me suis confiée a informé tous les membres de la famille de cette situation. Ce Monsieur, ce démon qui était notre tuteur avait été trainé dans les tribunaux. Je suis âgée de 39 ans aujourd’hui mais ce traumatisme demeure toujours malgré les conseils et les suivis médicaux. » Nous confie une victime des violences sexuelles ayant requis l’anonymat.

Fort de ce constat, le Fonds des Nations Unies pour la Population UNFPA réaffirme son engagement dans la défense des violences, les stigmatisations, les discriminations sexuelles qui empêchent l’épanouissement total des personnes handicapées. «Nous défendons Les innovations et les technologies qui promeuvent les droits des personnes handicapées. Il est temps de développer les gaps des personnes vivant avec un handicap. Le rôle de UNFPA est de créer un monde de plus en plus inclusif où tout le monde a accès à la santé sexuelle et reproductive avec des chances égales, de s’épanouir. Nous devons tous et toutes respecter les droits et la dignité de chacun. » Madame Noemi DALMONTE, Deputy  Représentative UNFPA .

Remise des dons aux pensionnés de l’hôpital Jamot de Yaoundé

Dans le cadre des 16 jours d’activisme et la journée des personnes handicapées organisée sous le thème :’’des solutions pour un développement inclusif les rôles de l’innovation pour un monde accessible et équitable. UNFPA et le réseau des parlementaires ont remis des dons aux personnes atteintes de maladies mentales internées à l’hôpital Jamot de Yaoundé. « Le réseau des parlementaires sur les questions de populations de développement et de santé publique s’engage de conduire un processus de plaidoyer en collaboration avec des ministères sectoriels, des organisations de la société civile, des partenaires au développement pour la mise sur pied d’une véritable politique de santé publique en faveur des personnes atteintes de maladies mentales. Nous sommes venus manifester notre solidarité à ce village d’amour et aussi encourager tout le personnel de l’hôpital Jamot de Yaoundé » Honorable Pauline NDOUMOU.

‘’Village d’amour’’

un véritable lieu  de réinsertion des personnes atteintes de maladies mentales, a permis à plusieurs personnes de retrouver leur santé mentale.

« nous avons marché dans les rues, mangé dans les poubelles, rejeter par nos proches et la société. Nous sommes très heureux de votre présence en ce jour ; Plusieurs organisations nous apportent leur soutien parmi lesquelles la  communauté urbaine, le ministère de la santé, UNFPA et le réseau des parlementaires, oui nous pouvons désormais compter sur vous à présent nous ne sommes plus seuls. » Madame AYISSI, une ancienne malade mentale.

 

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