La loi des Finances 2023 instaure le système de lettre de voiture sécurisée dans le secteur minier. Une opportunité qui a été mise en lumière par monsieur Ambassa Abraham Bienvenu, Président-directeur général de la coopérative pour l’encadrement, le suivi des opérations minières et leur formation (CESOF) au cours de la conférence de presse tenue ce 09 janvier 2023 à Yaoundé.
Sans être une imposition de trop, la lettre de voiture sécurisée est une aubaine pour les travailleurs du secteur minier. C’est le point qui a constitué le menu principal des travaux de cette conférence de presse, tenue en présence des autres acteurs du secteur. Selon la définition ressortie dans le propos liminaire du PDG, la lettre de voiture sécurisée est un document de conformité qui est remis au chauffeur qui transporte une quantité d’agrégats pour une destination donnée.
« Elles est garante du respect des normes établies en matière de chargement et constitue pour l’Etat un outil de renforcement de la visibilité du trafic national. Elle renseigne le journal de collecte des données statistiques »,
peut-on lire dans le mot de Bienvenu Abraham Ambassa.
Les participants à ces travaux ont été unanimes sur l’apport incontesté de la lettre de voiture dans ce secteur où broutent de nombreux pachydermes de la corruption et de la jonglerie.
Selon monsieur Mbida Ndoumbe secrétaire général GTTC, la lettre de voiture vient résoudre de nombreux problèmes dans le secteur minier tant pour les producteurs, les transporteurs, les acheteurs et les propriétaires de camions. Une benne de sable pour arriver à destination aura dépensé au moins 30000 Fcfa pour négocier le droit de passage le long de la route avec les forces de sécurité et du maintien de l’ordre parce que ne disposant d’aucun document sur le produit transporté. Or désormais avec la lettre de voiture on débourse 5000 fcfa et on peut circuler en toute quiétude.
Pour monsieur Ambono Noah, coordonnateur national SYNDRAPROCAC, la lettre de voiture vient instaurer la traçabilité dans le secteur minier. En outre, les problèmes environnementaux seront pris en compte dans les carrières de sorte à garantir les droits des riverains.
Note sur le CESOF
La Coopérative pour l’Encadrement, le suivi des opérations minières et leur Formation (CESOF) joue le rôle d’interface entre les artisans miniers et le Ministère des Mines de l’Industrie et du Développement Technologique. Le top management de cette coopérative le souligne fort bien : « Le gouvernement nous fait confiance grâce à notre capacité de mobilisation de tous les acteurs et ces acteurs à leur tour, nous font confiance parce que nous sommes avec eux au quotidien et menons les plaidoyers auprès du Gouvernement pour que leurs problèmes trouvent des solutions. » L’instauration de la lettre de voiture est l’un des aboutissements de ces nombreux plaidoyers, d’autres réponses suivront sans doute dans l’optique de mieux organiser le secteur minier au Cameroun.
