Les mutilations génitales féminines sont des phénomènes sociaux qui proviennent des us et coutumes propres aux pays africains et certaines régions du Cameroun. Compte tenu de la violence tant physique que psychologique que cette pratique exerce sur la jeune fille en particulier, Plan Cameroon a réaffirmé son engagement aux côté du gouvernement camerounais à mettre un terme à cette pratique déshumanisante à l’occasion de la 16e édition de la journée internationale de lutte contre cette pratique.
La 16ème édition de la journée internationale de lutte contre les mutilations génitales féminines est célébrée autour du thème : « Mettre Fin aux Mutilations Génitales Féminines à travers un partenariat avec les hommes et les garçons pour transformer les normes sociales et de genre ». Un thème très interpellateur pour les hommes et les jeunes garçons qui ont la lourde responsabilité d’assurer la protection des femmes et des filles dans l’optique d’éradiquer cette « coutume négative » qui empêche la femme de jouir pleinement de ses droits.
Cette cérémonie au Cameroun a été présidée par le Ministre de la Promotion de la Femme et la Famille, Marie Thérèse Abena Ondoa accompagnée de son homologue du Ministère de l’Emploi et la Formation Professionnelle Issa Tchirouma Bakary, le Représentant de Plan Cameroon, élément pilote de la cérémonie. Sans perdre de vue la présence de la Représentante de UNFPA Cameroun, et d’autres départements ministériels tels que le Ministère de la Santé et le Ministère de la Justice. Cet événement a fait appel à d’autres parties prenantes notamment les associations de lutte contre les Violences Basées sur le Genre, d’autres associations de la Société Civile et plusieurs victimes de cette pratique.
Les Mutilations génitales Féminines : Un traumatisme éternel
Cette pratique est reconnue comme une violation et bien plus même une atteinte des droits fondamentaux des femmes et des filles. Les victimes s’en souviennent, elles racontent toutes ces péripéties tout en gardant l’espoir que les différents intervenants et acteurs soient sévèrement punis par les lois en vigueur. « J’ai subi ces atrocités quant à l’âge de 15 ans, à l’époque lorsque mon père décida de m’envoyer en mariage. Je ne connaissais rien, les mamans chargées de l’opération me réconfortaient tout en me rassurant que toute sont passées par là, Je criais, j’hurlais comme un animal mais personne pour venir en mon secours, m’arracher des griffes de ces sorcières, aujourd’hui je me remets peu à peu mais j’ai protégé mes deux filles de ces pratiques. Notre pays doit aller dans les villages, dans nos régions sensibiliser et punir toutes les personnes qui commettent de telles atrocités » le témoignage d’une survivante qui a souhaité garder l’anonymat.
Il faut souligner que cette pratique d’un autre genre se caractérisent par une ablation totale ou partielle des organes génitaux externes de la femme ou tout autre lésion des organes génitaux féminins qui sont pratiqués pour des raisons non médicales et dans des conditions très dangereuses qui conduisent parfois les victimes ou survivantes à développer certaines maladies, des infections, des fausses couches répétées et bien d’autres. Les mutilations provoquent des saignements excessifs, des douleurs pendant les rapports sexuels, des problèmes urinaire, l’infertilité.
Un engament ferme scellé entre le gouvernement camerounais et les Nations Unies à travers son agence Plan Cameroon.
L’Etat du Cameroun à travers le Minproff et son partenaire des Nations-Unies, Plan Cameroon, déploie sa stratégie de lutte contre les Mutilations génitales féminines, assistées de l’Organisation des Nations Unies qui travaillent sur le terrain avec les populations pour faire cesser ce phénomène et garantir le respect des droits des Femmes et Filles « le Cameroun met en œuvre les engagements contenus dans cette résolution à travers le renforcement des actions visant l’atteinte de la tolérance aux mutilations génitales féminins, l’élaboration d’une stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre, l’élaboration d’un plan d’action national de lutte contre les mutilations féminins ,l’adaptation d’un cadre juridique et réglementaire en vue d’une meilleure sécurisation des droits des femmes et filles… » Décrie la MINPROFF, Marie Thérèse Abena Ondoa. Le développement des partenariats avec des acteurs sociaux en vue d’une action concertée multisectorielle.
« Le 20 décembre 2012, l’assemblée générale des Nations Unies a adopté à l’unanimité la toute première résolution contre les mutilations génitales féminines, appelant à intensifier les efforts mondiaux pour mettre fin à cette pratique, en 2015 elles sont inclues dans les objectifs de développement durable sur la cible 53 dont l’objet est d’éliminer au maximum cette pratique néfaste. »
Confie le Directeur pays de Plan Cameroon Johnson Bien Aimée.
Plan International : Un partenaire de poids aux côtés du gouvernement pour le bien-être des couches sociales camerounaises
D’après Wikipédia, Plan International est un réseau d’ONG (Organisation non gouvernementale) qui œuvre pour faire progresser les droits des enfants et l’égalité entre les filles et les garçons. Ce réseau, créé en 1937, est présent dans 78 pays dont le Cameroun, et conduit près de 2 000 projets. Ainsi, depuis 1996, Plan International agit au Cameroun pour garantir aux enfants, aux jeunes et à leurs communautés la protection, l’accès à une éducation de qualité et inclusive, à l’information, aux services de santé, ainsi qu’un travail décent et à des opportunités d’entreprenariat.
L’ONG est motivée par un constat selon lequel, 2,9 millions de personnes, dont 60% d’enfants, ont besoin d’assistance et de protection ; 1 jeune femme sur 5 âgée de 15 à 19 ans est actuellement mariée ; Moins d’1/3 de la population a accès à l’eau et à l’assainissement. L’organisation s’est donc donnée pour mission d’apporter son soutien aux Etats du monde afin de réduire voir mettre un terme à ces injustices.
Raissa Fouda