Le conflit en Ukraine s’enlise tous les jours. Les belligérants menacent de passer à l’étape supérieure avec l’utilisation de l’armement nucléaire alors que la population ukrainienne ne sait à quel saint se vouer au moment où l’armée russe occupe de plus en plus le territoire.
La nouvelle est tombée comme un coup de tonnerre. La diplomatie biélorusse a annoncé que Minsk se tenait prêt au déploiement, comme annoncé par Vladimir Poutine, d’armes nucléaires tactiques russes sur son sol, en réponse aux « pressions » exercées, selon elle, par plusieurs pays occidentaux.
En effet, dans un communiqué rendu public le 28 mars, le ministère biélorusse des Affaires étrangères a dénoncé « des pressions … sans précédent de la part des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de leurs alliés » depuis « deux ans et demi ». C’est donc en répondre à ces menaces des Occidentaux que la Biélorussie a accepté volontiers d’accueillant sur son sol des armes nucléaires tactiques russes comme annoncé par le président Vladimir Poutine il y a quelques jours.
La Russie avait déclaré quelques jours avant, ne faire recours à l’arme nucléaire qu’en cas de légitime défense. L’occasion semble s’être présenté ; car faisant suite à ce déploiement, Poutine a souligné qu’« A partir du 3 avril, nous commençons à former les équipages. Et le 1er juillet, nous terminerons la construction d’un entrepôt spécial pour les armes nucléaires tactiques sur le territoire de la Biélorussie ».
Un jeu de ping-pong qui risque tourner vers le chaos
En l’espèce, Le 25 mars, le président russe avait fait savoir que son pays s’apprêtait à déployer des armes nucléaires tactiques en Biélorussie en réponse à «la déclaration du vice-ministre britannique de la Défense indiquant que son pays allait fournir des obus à l’uranium appauvri à l’Ukraine ». En effet, Le 20 mars, l’armée britannique avait confirmé la livraison à Kiev d’obus contenant de l’uranium appauvri. « Ces munitions sont très efficaces pour détruire les chars et les véhicules blindés modernes », avait fait valoir la ministre d’Etat à la Défense britannique, Annabel Goldie, en ajoutant qu’elles pourraient être utilisées par les chars Challenger 2 qui vont être fournis à l’armée ukrainienne.
La Russie a utilisé la position de Minsk pour contrecarrer cette offensive. Le pays de Alexandre Loukachenko se trouvant sous l’effet des sanctions économique occidentale, n’a pas manqué l’occasion de se rapprocher de l’ourse russe.
Le renforcement de ces jeux d’alliance pourrait, si rien n’est fait pour changer la donne, être les prémisses d’un conflit globale. Il est peut-être temps de rabattre ces cartes de la violence pour utiliser celle d’une diplomatie sans hypocrisie.
