A la suite de la motion de remerciement du collège des chercheurs à l’endroit du président de la République en faveur du statut spécial des chercheurs, la rédaction de Kamerinfos plus s’est Rapprochée de Dr Maurice DOUBE, Président du Conseil d’Administration de la Mission de Promotion des Matériaux Locaux (MIPROMALO) pour recueillir son avis sur cette importante décision.
Bonjour Monsieur le PCA de la Mission de Promotion des Matériaux Locaux, MIPROMALO.
Bonjour Madame
Le Président de la République venait de signer un décret qui redéfinit le statut des chercheurs au Cameroun qu’elle est votre appréciation?
Ce décret vient à point nommé car c’est en 1980 que le décret portant statut des chercheurs avait été signé. Il vient d’être revu après 43 ans. Le diplôme et l’âge de départ à la retraite ont été revus au fil du temps. Je voudrais personnellement dire merci au Président de la République. A l’époque les chercheurs étaient recrutés à partir de la licence, ensuite sans document de base avec le diplôme d’ingénieur de conception ou BACC + 5. Ce décret vient harmoniser beaucoup d’aspects dans le traitement de la carrière des chercheurs.
Quelles sont les améliorations de ce nouveau statut?
Il y’a deux choses fondamentales le départ à la retraite qui était de 55 ans pour tous. Ce départ à la retraite a été revu à 60 ans pour les Chargés de recherche et à 65 ans pour les Maîtres et Directeurs de recherche. Il s’en suit une amélioration de la grille salariale des chercheurs. Cette innovation évitera la fuite des cerveaux. En effet bon nombre de chercheurs démissionnaient pour leur mieux être soit dans les structures privées de recherche soit dans l’enseignement supérieur, ou hors du pays. Ce décret est salvateur pour la recherche scientifique dans notre pays.
Les enseignants du supérieur ont- ils plus d’avantages que les chercheurs?
Ce décret vient harmoniser ces avantages qui sont désormais les mêmes depuis sa signature. Quelles sont les propositions
Que vous pouvez – faire en vue d’améliorer davantage la recherche au Cameroun?
Il serait souhaitable d’une part que les pouvoirs publics accordent plus de soutien financier à la recherche qui dans la plupart des pays se place comme l’un des leviers du développement. D’autre part, que la recherche camerounaise soit ouverte à sa diaspora, qui peut apporter un appui significatif en matière d’innovation et de renforcement des capacités en ressources humaines et matériels. Enfin notre recherche devrait d’avantage s’investir dans la valorisation de nos acquis ancestraux à l’instar de la pharmacopée et d’autres intelligences similaires.
Vous êtes le PCA de la MIPROMALO quelles sont les missions de cet institut sous tutelle du Ministère de la Recherche Scientifique et de L’innovation?
La MIPROMALO est un institut qui a pour mission l’élaboration et la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de promotion et de valorisation de l’emploi des matériaux locaux et matériaux innovant de construction en vue de réduire les coûts de réalisation des équipements nationaux. Nous faisons la promotion d’un habitat social à moindre coût à partir des matériaux disponibles localement. Il en est ainsi des blocs de terre stabilisée, les tuiles, des briques de terre cuite, du bois et des pierres de taille. L’enjeu majeur ici est de limiter l’importation des matériaux de construction ce qui va améliorer notre balance commerciale. Ceci rentre en droite ligne dans l’import substitution.
Quel message à l’endroit des chercheurs?
Encouragement et persévérance, parce que n’est pas chercheur qui veut mais qui peut. La recherche demande de la patience et de la ténacité. Les chercheurs constituent un corps d’élite, à l’instar d’autres corps d’élite. Je leur demande de se concentrer sur leurs travaux de recherches pour proposer des résultats qui vont booster le développement de notre pays.
Nous vous remercions pour ce moment accordé à la presse qui s’intéresse à la recherche
C’est moi qui vous remercie
