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mardi, avril 30, 2024
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Cameroun-Journée mondiale femme rurale : Marie Thérèse Abena Ondoa dans la peau de la femme rurale du Mbam-et-Kim à Nguila

C’est en touchant du doigt et vivant sur le terrain pendant plus d’une heure la condition de la femme rurale du Mbam-et-Kim en générale et de Nguila en particulier que la ministre de la promotion de la femme et de la famille a procédé le 20 octobre 2023 à la célébration de la 28e édition de la journée mondiale de la femme rurale.

Cinq-cents mètres à pied, sur un chemin serpenté et couvert de boue, la ministre de la promotion de la femme famille l’a parcouru au cours de la première étape du début des activités à Nguila, village de l’arrondissement de Ntui, département du Mbam-et-Kim, région du Centre. Accueillie dès son arrivée par madame le premier adjoint préfectoral du Mbam-et-Kim, les femmes maires et celles appartenant à d’autres services administratifs, le relais sera aussitôt pris par les femmes rurales de Nguila avec pour cheffe d’équipe Thérèse Nango Naah, responsable des champs à visiter. Foulard sur la tête, « kaba Ngondo » au corps, bottes aux pieds, madame la ministre s’est fait accrochée une hotte sur le dos par les femmes rurales de Nguila qui s’apprêtaient à l’enrôler dans une visite sur le terrain. Le premier arrêt de cette visite s’est fait dans une plantation de cacao dans laquelle la guide n’a pas manqué d’apporter des explications à l’hôte de marque : « Madame le ministre, nous sommes ici dans une plantation de cacao de 7 hectare. Nous avons voulu prouver que la femme rurale de Nguila peut aussi faire du cacao comme les hommes et envoyer les enfants à l’école. »

sur la route des plantations

Après que cela soit dit, la visite va se poursuivre sur environ 200 mètre et va aboutir dans un champ de manioc. C’est ici que le grand scénario sera joué. Loin de sa voiture climatisée et des bureaux luxueux de Yaoundé, la promotrice de la femme et de la famille dévoilera aussitôt son visage de femme rurale dont l’école et l’administration avaient détourné. Elle va commencer par cueillir les feuilles de manioc comme le font les femmes rurales une fois le travail terminé avant de rentrer à la maison. Après cette étape, il fallait aussi creuser le manioc qui servira de complément pour la cuisine une fois à la maison. La patronne des femmes et de la famille s’est livrée ici à une véritable épreuve de force. Elle a procédé au déterrage de plusieurs tiges de manioc enfouies dans le sol et tenant correctement la machette, elle a découpé le manioc et chargé sa hotte qu’elle alla déposer dans la hutte de repos.

Selon les précisions de Thérèse Nango Naah : « Ceci est un manioc de transformation sur un espace de 2 hectares. Il ne se prépare pas parce qu’il n’est pas sucré. On l’utilise pour faire les bâtons de manioc, la farine et bien d’autres. » L’étape de la pratique se fera sous cette case de repos. Une partie du manioc trempée et prêt à être séché sera mis sur le séchoir et posé au soleil sur la toiture de la case par les soins de madame le ministre qui va par la suite décharger la marmite des bâtons de manioc posé sur le feu et prêt à être consommé après refroidissement. Cette première étape va s’achever par le satisfecit de madame le ministre d’avoir participé à cette expérience.

Une apothéose inédite à l’esplanade de la chefferie du village autonome de Nguila

Après cette expérience vécue dans les plantations, madame le ministre sera accueillie ici par une foule à perte de vue. Elles sont venues des 5 arrondissement que compte le Mbam-et-Kim : Ntui, Yoko, Ngambé-Tikar, Ngoro et Mbangassina, ces femmes qui avaient pris d’assaut les lieux. Des youyous, des musiques traditionnelles et même des champs d’oiseaux ; tout était en symbiose pour souhaiter la bienvenue à madame le ministre de la promotion de la femme et de la famille dans le village de Sa Majesté Darh Gomtsé Adamou, Chef du village autonome de Nguila. On a aussi remarqué la forte mobilisation des autorités administratives, traditionnelle et politique, l’élites du département et autres forces vives. Le bal des discours sera ouvert par madame Ondobo, premier adjoint au maire de Ntui. Après avoir souhaité la bienvenue à l’hôte de marque, elle va apporter des éclairages sur la journée mondiale de la femme rurale en vue d’édifier les autres femmes sur la raison de ces mobilisations.

 

Madame Ondobo, A1 maire de Ntui

Après elle vain le message de la représentante des femmes rurales regroupées dans les lieux et venues des 5 arrondissements. Elle va souligner dans son discours face au MINPROFF : « Excellence madame la ministre, ce n’est pas la première fois que vous foulez vos pieds dans le département du Mbam-et-Kim. Votre présence au ministère de la promotion de la femme et de la famille, nous a fait plus de cadeaux. Un centre de promotion de la femme et de la famille à Ntui et à Mbangassina, un centre de promotion de la femme et de la famille en construction à Yoko. Le département du Mbam-et-Kim étant vaste, nous souhaitons la construction à des délégations d’arrondissement de Ngoro et de Ngambé-Tikar. » La porte-parole des femmes a aussi mentionné les nombreuses formations avec ONUFEMME grâce à son partenariat avec le MINPROFF.

Responsable des femmes rurales du Mbam-et-Kim

L’hôte est bien conscient des difficultés que rencontre la femme et la jeune fille rurale camerounaise en générale et celles du Mbam-et-Kim en particulier. Elle a souligné les guerres dans certaines régions du pays et les changements climatiques. Des entraves dont l’Etat du Cameroun ne ménage aucun effort pour apporter des solutions en vue du bien-être de la femme et de la jeune fille rurale Camerounaise. Elle mentionne, par exemple, « L’octroi des appuis en matière agro-pastoral aux groupe des femmes en vue de réduire la velléité de leur productivité. La sensibilisation et l’accompagnement de ces femmes aux regroupements en coopératives. La diffusion des informations et des programmes mis en œuvres dans le secteur rural, le renforcement des capacités des femmes vivant en milieu rural aux techniques culturales et aux bonnes pratiques ; aux techniques modernes de transformation, de conservation, de conditionnement et de commercialisation des produits agro-pastoraux… ».

Marie Thérèse Abena Ondoa, MINPROFF

Aujourd’hui encore, Marie Thérèse Abena Ondoa vient donner une bouffée d’oxygène à ces femmes en les dotant d’importants stocks de matériel agricole devant les permettre d’affronter les difficultés liées à leur travail afin d’être outillées à répondre aux attentes du thème de cette 28e célébration à savoir : « Femme rurale et économie verte, mieux produire et transformer pour saisir les opportunités de la zone de libre échange continentale. »

Dons du MINPROFF

Face à ces nombreux lots auxquels est venu s’ajouter l’appui de l’honorable Moustapha Saya avec 100 petite machine d’égrainage de mais, la MINPROFF a appelé les autorités administratives de chaque arrondissement à veiller à la bonne répartition de ces biens dans leurs unités de commandement.

 

Martin Donald Ngane

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