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lundi, mai 6, 2024
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2ème édition du festival de l’intelligence économique francophone (FIEF) : les territoires à l’épreuve de la compétitivité

La problématique impulsée par le centre africain de veille en intelligence économique (CAVIE) a réuni des acteurs multisectoriels le 02 Novembre dernier à Yaoundé. Une initiative qui a précédée les travaux de la 44ème Conférence interministérielle de la francophonie tenue au Cameroun du 4 au 5 Novembre 2023. 

Après la Tunisie en 2022, c’était au tour du Cameroun d’être la sphère de l’intelligence économique en Afrique. Le fil conducteur de la rencontre consistait à examiner les voies et moyens visant à : » Doper la compétitivité des territoires francophones ». Pour cela, autorités administratives, acteurs des CTD, Corps diplomatiques et experts en intelligence économique ont échangé dans un langage franc et pragmatique .Un véritable banquet d’esprit au cours duquel les différents panélistes ont procédé à l’examen holistique de la compétitivité territoriale dans l’espace francophone.

Ainsi les enjeux de l’intelligence territoriale, les modèles qui marchent, la défense et la promotion du territoire, l’attractivité et la perpétuité des investissements sur les territoires francophones ont été passés au peigne fin. Son Excellence Karim Ben Becher ambassadeur de Tunisie et hôte de marque de l’événement a d’emblée martelé que : » la francophonie devrait d’avantage s’investir en ce qui concerne le développement économique, voire l’intégration de nos économies dans le tissu industriel international ». En effet, l’Afrique francophone est désormais à la traine d’une compétition mondiale complexe et multiforme. Elle doit lutter pour sa survie , relever les défis importants pour sortir de l’ornière .De l’avis de l’expert en intelligence économique Guy Gweth par ailleurs président du CAVIE , » les États doivent se donner les moyens de partir à la conquête des investisseurs externes. ils doivent donc éviter d’importer les modèles étrangers pour les valoriser. S’inspirer des autres mais créer quelque chose de spécifique pour nos États.

Dans une démarche axée sur le triptyque défensif- offensif et influence… Il faut une vision qui se transmet même dans les sphères de pouvoir ». Pour sa part Stéphane Mortier expert et enseignant à l’école de guerre de Paris invite les États à travailler en synergie avec la société civile,et les entreprises, à inventer les avantages compétitifs notamment dans l’éducation la formation des jeunes et leurs libertés à exercer et à capitaliser sur leur diaspora.

Au demeurant ,les acteurs ont insisté sur quelques facteurs gages incontournable pour l’attractivité des investissements : La stabilité politique, la bonne gouvernance, la sécurité juridique

Par ailleurs quelques modèles qui marchent ailleurs pouvant être des sources d’inspiration ont été mentionnés

Il s’agit entre autres du modèle tunisien avec comme influence son tourisme, le modèle Nigerian avec son Cinéma, les modèles Rwandais et Botswanais pour la qualité de leur gouvernance . Selon l’experte Maguy Dooh Collins: « le Cameroun peut tout aussi utiliser son football comme outil d’influence pour en faire pôle d’attractivité des investissements ». Un livre blanc a d’ailleurs été publié par la CAVIE en terme de recommandations pour ce FIEF 2023.Il faut souligner que la CAVIE est une institution panafricaine créé en 2015 à Yaoundé.Elle est représentée dans 37 pays dans le monde, et opère dans la formation et la certification en veille et en intelligence économique en Afrique.

 

Germaine Ngo Holl

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