Cela fait environ 15 années que le secteur de l’exploitation forestière au Cameroun est assiégé par un poids fiscal et des tracasseries empêchant le bon exercice de cette activité. Après plusieurs tentatives en vains, Sylvestre Yemeck et Ndoumou Thomas tous les deux Président des syndicats de ce secteur son monté au créneau pour interpeler le Président de la République.
C’est avec regret et stupéfaction que les employeurs du secteur de l’exploitation forestière au Cameroun ont vu leurs espoirs foulés au sol par le projet de loi de finances 2024 voté par l’Assemblée Nationale le 06 décembre dernier. Face à ce qu’ils considèrent comme une fragilisation ou une destruction pure et simple du secteur, Sylvestre Yemeck, Président du regroupement des acteurs du secteur forestier du Cameroun et son collègue Thomas Ndoumou, Président du syndicat national des exploitants forestiers du Cameroun ont délié leur langue pour lancer un vibrant appel au Président Paul Biya au cours de la conférence de presse tenue à Yaoundé le 11 décembre 2023.
Une intervention en urgence du Président Paul Biya attendue
Les exploitants forestier implore la magnanimité du Président Paul Biya afin qu’il prenne une ordonnance dans les prochains jours en vue d’alléger le poids fiscale et d’autres tracasseries mettant à mal l’exploitation forestière au Cameroun contenue dans la loi de finance qui vient d’être adoptée par le parlement.
Cette voix de recours fait suite au constat selon lequel, les conclusions du dernier conseil interministériel qui avait mis les acteurs et les pouvoirs publics autour d’une même table n’aient pas été prises en considération dans cette loi des finances. Selon Sylvestre Yemeck, il ne s’agit pas de supprimer la fiscalité mais de l’alléger et surtout prendre en considération les nouvelles dispositions en matière d’exploitation forestière au Cameroun. Il s’agit d’une période de transition, de la mise en place d’un calendrier sur le non exportation du bois en grume et le plafonnement de la taxation pendant la période de transition. Malheureusement, aucune de ces conclusions n’a été pris en compte dans la nouvelle loi des finances.

Possible arrêt des travaux si rien n’est fait
On ne saurait balayer du rêver de la main l’apport social des sociétés d’exploitation forestière au Cameroun. Elles occupent des milliers d’employés qu’elles ont arraché des griffes du chômage dans des zones rurales et même urbaines. D’ailleurs Thomas Ndoumou n’a pas manqué de souligner que si les entreprises forestières venaient à fermer, l’exode rurale pourrait reprendre du poil de la bête. Mais pour les patrons d’entreprises forestières cette situation pourrait arriver malgré eux si rien n’est fait. D’où cet appel lancé à l’endroit du président Paul Biya afin de sauver non seulement ces entreprises qui se meurt mais aussi des nombreux pères de famille sur le point de perdre leurs emplois.
Martin Donald Ngane/ Kamer Infos Plus