Le ministre du Travail et de la Sécurité Sociale a présidé le 19 février 2024, deux réunions avec les associations du patronat en matinée et les syndicalistes au soir.
Le menu de résistance de ces travaux est la revalorisation du Salaire Interprofessionnel Minimum Garanti (SMIG). En effet, suite à la récente hausse des prix de carburant à la pompe, les pouvoirs publics s’investissent pour juguler l’inflation généralisée que pourrait drainer cette décision dans le pays. C’est à cet effet que dans le cadre du dialogue inclusif et responsable prescrit par le Président de la République, le ministre Grégoire Owona a tenu une concertation avec les partenaires sociaux dont les patronats et les syndicalistes. Il a aussi été question de discuter sur l’examen des mesures d’accompagnement au titre des questions connexes au Smig, il est question ici de la revalorisation des allocations familiales.
Au sortir de la première séance de travail, monsieur Ndjanga Kondo, président national du syndustricam n’a pas manqué d’exprimer son sentiment : « Nous avons parlé avec monsieur le ministre du travail et nous lui avions dit que les industries vont devoir avoir des compensations parce que le coût des charges aujourd’hui pour les industries exige des fonds et on a donc décidé de continuer les discussions mais par filière. » Il faut relever que ces travaux obéissent au Communiqué du 02 février 2024 du Secrétaire Général des Services du Premier Ministre, qui annonçait au titre des mesures d’accompagnement à mettre en œuvre suite au réajustement des prix du carburant (essence et gasoil) à la pompe, « l’ouverture du dialogue social avec le secteur privé sur le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) ainsi que les questions connexes ».
Il est important de rappeler que conformément aux dispositions légales en la matière, le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) qui est fixé par un acte règlementaire, constitue un plancher applicable dans toutes les branches d’activités en matière de rémunération. Son montant est déterminé à l’issue des concertations tripartites engagées entre l’Etat et les partenaires sociaux employeurs et travailleurs, afin de tenir compte des intérêts des parties, ainsi que de la mise en œuvre des engagements internationaux pris par le Cameroun en matière de respect des principes liés au tripartisme et de dialogue social régissant la fixation de la rémunération dans le monde professionnel.
Ces travaux ouvrent une phase de concertation qui va impliquer plusieurs secteurs d’activité dans les jours à venir.