C’est l’objet de la conférence de presse organisée le 21 février dernier au djeuga Palace en vue de mettre en exergue les enjeux de crise sécuritaire et mobiliser des fonds pour soutenir les communautés affectées.
La localité de Nkambe, a connu un drame qui reste gravé dans les annales de la vie du Cameroun dans la région du Sud-Ouest.
Il s’agit d’ un engin explosif dissimulé dans un point de vente de denrées alimentaires qui a explosé non loin de la place des fêtes , deux heures après la parade .Dans une vidéo devenue virale l’on pouvait apercevoir des élèves vêtus en uniformes courir dans tous les sens et des personnes secourant des adultes blessées.
L’on s’en souvient que le gouverneur de la région du Nord-ouest Lele Lafrique déclarait ce jour » l’on dénombre près d’une quarantaine de blessés, dont quatre graves, et un décès ,trois suspects avaient été arrêtés ».
Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, peuplées principalement par la minorité anglophone dans ce pays d’Afrique centrale majoritairement francophone, est le théâtre, depuis fin 2016, d’un conflit très sanglant entre des mouvements armés qui en réclament l’indépendance et des forces de Maintien de l’Ordre massivement déployées par le président Paul Biya.
Les rebelles comme l’armée sont régulièrement accusés par les ONG internationales de commettre des crimes contre les civils, principales victimes de ce conflit. Les attentats commis avec des engins artisanaux généralement de faible puissance ne sont pas rares.
Mardi, un sous-préfet et quatre de ses collaborateurs avaient été kidnappés par des séparatistes en se rendant à Nkambe, et seul le haut-fonctionnaire avait réussi à s’enfuir, récupéré par l’armée. Mais les corps du policier chargé de sa protection et de son chauffeur ont été retrouvés, exécutés par balles.
Les nombreux groupes rebelles séparatistes se livrent fréquemment à des enlèvements de civils, y compris des fonctionnaires. Ils exécutent parfois leurs otages en les accusant de « collaborer » avec l’Etat mais la plupart sont libérés, le plus souvent contre des rançons.
Cette conférence a été une occasion pour les différents acteurs de la société civile présents d’interpeller les citoyens à dénoncer ces terroristes .
De plus, Me Emmanuel Nsahlai a profité pour lancer un appel à la communauté internationale , à la diaspora c’est de soutenir les populations victimes de cette gangrène. » Chère communauté internationale alors que nos luttons contre les conséquences déchirantes de l’incident de Nkambe ,notre responsabilité collective transcende les frontières. » a t-il indiqué.
La fille de Madame Florence Ayafor qui avait été tuée de manière violente a témoigné sur les nombreux enjeux et les challenges qu’elle traverse chaque jour. En dehors d’elle de nombreuses victimes de cette crise qui a duré plus de 5 ans ont donné leur témoignage.De ces différents témoignage il en ressort un besoin fort d’une insertion socioéconomique , elles plaident pour une justice de toutes ces âmes trépassées.
« Nous exigeons la justice pour nos frères,nos sœurs,nos amis. Nos parles ne sont pas vaines ;Elles arrosent les graines du changement .Que le monde entende nos cris. »
Certaines organisations de la société civile qui mettent sur pied des stratégies sur le terrain en vue de soutenir à leur niveau ont mis sur pied l’association Camerounaise des Victimes du Terrorisme CAVAT représentée par Madame Yvonne NJOKA, dont la mission principale est celle d’apporter une assistance aux victimes sur plusieurs aspects : psychologiques, moraux,juridiques et bien d’autres.
Pour rappel ,Cavat permet aux victimes de bénéficier des formations professionnelles de qualité pour favoriser leur insertion professionnelle.
