C’est en prélude à la journée mondiale de la lutte contre le Paludisme qu’une séance de travail avec la presse a été organisée par le PNLP pour présenter les résultats enregistrés en 2023, les défis et perspectives pour l’année en cours.
Chaque année, le Cameroun se joint à la communauté internationale pour commémorer la journée mondiale de lutte contre le Paludisme.Le thème retenu cette année met un accent particulier sur l’équité et la prise en compte de l’aspect Genre .« : Promouvoir l’équité en matière de santé ,le genre et les droits des personnes. »
Il est important de le souligner, sur la période de 2019-2023, le taux de mortalité lié au paludisme pour 100 000 habitants exposés a baissé de 64% .
Des chiffres clés qui retracent un parcours élogieux
Au Cameroun, au sein des formations sanitaires en 2023, sur 1953401 cas de paludisme simple confirmés, 1 792 896 cas ont été traités .
Aussi,sur 1 024 353 cas de paludisme grave diagnostiqués ,1 020 325 ont été traités conformément aux directives nationales représentant 99.6%.
En 2023, 829 813 cas de fièvre ont été rapportés par les ASc qui en ont testés 766 392 avec test de diagnostic rapide.
<<Le gouvernement a engagé une réponse à travers la mise sur pied des différents plans stratégiques et nous sommes au 6ème .La lutte contre le Paludisme est sur la bonne voie car nous avons enregistré une baisse importante de la mortalité et la morbidité est aussi à la baisse.La principale difficulté à laquelle le PNLP se heurte est celle de la mobilisation des ressources financières.>>
a indiqué Dr Jean Fosso Secrétaire permanent adjoint du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP)
De nombreuses actions au profit des communautés
La mise en oeuvre de la 4ème campagne de distribution de masse des Milda Phase 3; l’on note également l’acquisition des intrants et approvisionnement des des formations sanitaires et des ASC
A côté de cela, des enquêtes au sein des ménages ont été effectuées.
De nombreuses difficultés se sont dressées sur le chemin de ces actions notamment la validation tardive de la quantification des intrants anti-palutidique, la faible capacité de la Cename à respecter les exigences d’acquisition des intrants,la très faible adhésion des formations sanitaires privées à traiter gratuitement le paludisme.
Au Cameroun, la carte sanitaire comprend 7000 Formations sanitaires et 6000 sont impliquées dans le traitement du paludisme.
Aussi de nombreuses défis restent encore à relever parmi lesquels : l’achèvement de la campagne de distribution de la Milda dans les régions du Nord-ouest et Sud-Ouest, l’amélioration de l’utilisation de la Milda au sein des ménages.
Les perspectives pour l’année en cours sont nombreuses le secrétaire permanent adjoint a mis un accent particulier sur deux notamment la mise sur pied des stratégies pour booster l’adhésion des populations au vaccin contre le Paludisme beaucoup plus au sein des 42 districts qui enregistrent un lourd fardeau .
Pour rappel ,Cameroun fait partie des quinze pays les plus touchés par le paludisme, avec 2,9 % de tous les cas de paludisme et de décès dans le monde et 2,4 % des décès dus au paludisme en 2020 ; cela en fait le troisième pays le plus touché d’Afrique centrale (12,6 % des cas en 2020). Les cas suspects de paludisme ont constitué 30 % des consultations médicales et 21 % dés visites dans des établissements de santé ont donné lieu à un diagnostic de paludisme confirmé en laboratoire.D’après les statistiques nationales de 2015, 19 % des décès en établissement de santé étaient imputables au paludisme et 48 % de toutes les admissions à l’hôpital étaient dues à une suspicion de paludisme grave.
