Le bitumage de la nationale N°15 est une aubaine qui doit profiter aux riverains de cette route en général et au femmes en particulier. C’est l’objet de la signature le 02 octobre 2024 à Ntui de trois conventions entre ONU FEMMES Cameroun et les maires des communes de Batchenga, Ntui et Yoko.
« Là où la route passe, le développement suit » ; a-t-on coutume de dire. On ne saurait donc dire le contraire depuis la construction de la nationale N°15 reliant Batchenga à Tibati passant par les localités de Ntui et Yoko. S’il est vrai que le passage de cette route bénéficie aux nombreux usagers et aux riverains, les femmes par leur dynamisme devraient tirer meilleur profit. Grâce à la signature des conventions de ce jour, ONU Femmes compte accompagner les mairies concernées en vue de renforcer l’autonomisation de ces femmes.
Ces accords permettront de manière concrète à l’entité du système des Nations-Unies d’apporter un appui à la mise en place d’un champ semencier de manioc et de maïs, délivrer 600 actes de naissance, apporter un appui financier à l’immatriculation foncière en vue de produire 75 titres fonciers en faveur des associations des femmes sous le leadership des mairies tout en se rassurant de la participation effective des femmes dans la gouvernance locale.
Autonomisation des femmes le long de l’axe Batchenga-Ntui-Yoko : une autre étape de ce projet routier
Le projet genre et route avait été prévu par le gouvernement Camerounais et la Banque Africaine de Développement (BAD) qui souhaitent procéder à l’autonomisation des femmes vivant le long de ce tronçon routier en vue de leur meilleur épanouissement. Le projet qui serait à ce jour à sa phase terminale a connu une perturbation tel que le relève Pierre Marie RACKY CHAUPIN, représentante résidente bureau ONU FEMMES Cameroun : « Dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, ONU Femmes qui est l’entité du système des Nations-Unies, pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes au Cameroun, a contracté avec le gouvernement du Cameroun pour pouvoir exécuter ce projet sur l’axe routier. Nous avons eu beaucoup de retards dû à la pandémie Covid, qui à un moment donné, a obligé les parties prenantes à suspendre les activités. Mais depuis mon arrivée, nous avons entamé toutes les procédures nécessaires, avec les partenaires du MINTP et le MINPROFF qui sont les maitres d’ouvrage et les maitres d’ouvrage délégué, pour que toutes les activités du projet qui ont été suspendues puissent être relancées. »
Le Préfet du Mbam-et-Kim, Dr Irenée Galim Ngong, n’a pas manqué lors de sa prise de parole de saluer l’engagement d’ONU Femmes à porter à son terme cette phase du projet routier pour lequel le gouvernement Camerounais accorde du prix : « Permettez-moi tout d’abord de remercier madame la représentante résidente de ONU Femmes au Cameroun, pour sa présence effective à ces assises, mais aussi pour le dynamisme qu’elle imprime à la réalisation de ce projet que nous appellerons les projets connexes. Nous voulons dire ici que cette mobilisation qu’elle imprime ce jour, témoigne de la qualité du choix que le gouvernement a su faire en associant ONU Femmes non seulement à la détermination des défis et des priorités des femmes, mais aussi à la conduite et la priorisation des activités qui peuvent conduire à l’amélioration des conditions de vie des femmes. »
L’implication active de l’entité du système des Nations-Unes tel que relever par le préfet du Mbam-et-Kim vient mettre les maires en confiance tout en les replongeant de plein pieds dans ce projet qui était entré en hibernation à cause de la pandémie de covid-19.
« En tant que maire de la commune de Ntui, nous sommes très satisfait de la signature de ce jour en ce qui concerne ce partenariat, parce qu’il vient s’ajouter aux nombreux projets connexes que la nationale N°15 a offert à l’ensemble des bénéficiaires de l’axe Batchenga-Ntui-Yoko. » A relevé S.M George Marcel Mandoh, maire de Ntui.
Il est à noté la présence à la signature de cette convention, des bénéficiaires à la base venue être les témoins oculaires de ces opportunités à venir. « Je tiens à remercier l’organisation ONU femmes parce qu’ils sont venus nous sortir de l’obscurité. Depuis que ONU femmes fonctionne avec nous, vraiment c’est sans commentaire. Nous avons vue beaucoup de changement et nous sommes très à l’aise. »
Déclare Agnès Attah, présidente du réseau des associations des femmes de l’arrondissement de Yoko.
Le coût de ce projet qui compte autonomiser les femmes de ces 3 Commune est fixé à 43 millions FCFA pour une durée de 3 mois dont le terme est prévu en décembre 2024.
Martin Donald Ngane
