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Agriculture : Le Cameroun désigné pour accueillir le projet pilote d’une bourse africaine du cacao

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Le Cameroun a été choisi pour abriter le projet pilote de la première bourse du cacao en Afrique. L’annonce a été faite le 10 avril 2025 sur les antennes de la CRTV par Michel Arrion, directeur exécutif de l’Organisation internationale du cacao (ICCO), à l’issue de la 111ᵉ session du Conseil international du cacao et de ses organes annexes, tenue à Yaoundé du 7 au 10 avril.

Cette décision marque une avancée majeure dans un processus amorcé en 2021, puis officialisé en 2022, lorsque le Conseil de l’ICCO avait donné son feu vert pour le lancement d’une étude sur la faisabilité d’une bourse africaine du cacao. L’objectif : créer un espace d’échange dédié aux quatre principaux producteurs africains – la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigeria et le Cameroun – qui ensemble représentent près de 75 % de la production mondiale de fèves.

 Un choix stratégique

Le choix du Cameroun n’est pas anodin. Le pays nourrit depuis plus de dix ans l’ambition de se doter d’une bourse des matières premières. Cette volonté s’était matérialisée dès 2014 par la signature à Yaoundé d’un protocole d’accord avec l’ICCO, portant sur le financement d’une étude de faisabilité pour la Cameroon Commodities Exchange (CCX). Confiée au cabinet Eleni LLC – à l’origine de la bourse des matières premières d’Addis-Abeba –, cette étude identifiait huit produits potentiels, dont le cacao, le maïs, le sorgho, le mil, le manioc séché, l’huile de palme, le riz paddy et le coton.

Malgré la livraison de cette étude dans les délais, le projet est depuis resté en suspens, à l’image d’une autre initiative portée par le Cameroun : la création d’une bourse du café, en partenariat avec la Russie, évoquée pour la première fois lors des Journées économiques camerounaises à Moscou en 2016.

 Pour un meilleur partage de la richesse cacaoyère

 À travers ce projet de bourse panafricaine, l’ICCO souhaite offrir une alternative crédible aux places boursières de Londres et de New York, où les cours du cacao sont aujourd’hui fixés. Il s’agit aussi de rééquilibrer le partage des revenus entre les producteurs africains et les grands industriels du secteur.

« Le combat des producteurs est celui des prix justes et équitables », a rappelé le ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana. Une position partagée par Michael Ndoping, directeur général de l’Office national du cacao et du café (ONCC), pour qui les producteurs africains ne perçoivent actuellement qu’environ 7 % des revenus générés par l’industrie mondiale du cacao.

Avec cette future bourse, l’Afrique espère ainsi reprendre une part plus importante de la valeur ajoutée créée à partir de ses matières premières.

 

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