À quelques mois du deuxième Sommet mondial sur le développement social prévu à Doha en novembre 2025, suivi de la 64e session de la Commission des Nations Unies sur le développement social en février 2026, le Cameroun a officiellement lancé ses travaux préparatoires. Placée sous la coordination de Pauline Irène NGUENE, ministre des Affaires sociales (MINAS), cette phase préparatoire vise à bâtir un dossier de participation solide, fédérant les contributions de l’ensemble des parties prenantes nationales. C’est l’objectif au centre des travaux tenus le 08 mai 2025 à Yaoundé.
Une réunion de lancement à forte portée stratégique
Cette réunion de lancement, qui marque le coup d’envoi des consultations, s’est articulée autour de deux grandes séquences. La première a été consacrée aux exposés techniques. Quatre présentations majeures ont permis de poser les bases du dialogue :
Une introduction méthodologique aux travaux préparatoires, portant sur la participation du Cameroun au Sommet de Doha, présentée par le directeur de la solidarité nationale et du développement social ;
Un exposé de la Banque mondiale, axé sur le suivi des indicateurs et les principales avancées dans la lutte contre la pauvreté dans la sous-région ;
Une présentation du ministère du Travail et de la Sécurité sociale sur les progrès réalisés vers le travail décent et le développement durable, ainsi que les priorités du programme pays travail décent ;
Enfin, un éclairage sur les réalisations majeures des politiques publiques de lutte contre l’exclusion sociale des groupes vulnérables, assuré par le conseiller technique n°2 du ministère des Affaires sociales.
La deuxième séquence, plus protocolaire, a été marquée par les interventions de haut niveau. Le coordonnateur résident du système des Nations Unies au Cameroun, Issa Sanogo, a pris la parole pour exprimer son appui à cette dynamique inclusive. Il a été suivi par l’allocution de Pauline Irène NGUENE, ministre des Affaires sociales.
Un appel à l’unité pour un développement social durable
Lors de son intervention, M. Sanogo a salué l’approche participative adoptée par le gouvernement camerounais, soulignant l’importance d’une préparation coordonnée et inclusive. « Le Cameroun, avec l’appui des 23 agences du système des Nations Unies, sera prêt pour Doha », a-t-il affirmé.
Pour sa part, la ministre des Affaires sociales a insisté sur l’importance de produire un document consensuel, fondé sur des contributions intersectorielles et techniques rigoureuses. Elle a réaffirmé l’ambition du Cameroun de partager ses progrès, mais aussi d’apprendre des autres, lors du Sommet mondial.
Objectif : Ne laisser personne de côté
Au cœur des préoccupations : la lutte contre l’exclusion sociale des groupes vulnérables. Qu’il s’agisse des femmes, des jeunes, des personnes vivant avec un handicap, des déplacés internes ou des réfugiés, l’inclusivité reste le mot d’ordre. Les discussions ont également mis en lumière les défis persistants : crises sécuritaires, dérèglement climatique, faiblesse des données sociales, manque de ressources humaines et de financements adaptés.
Cap sur Doha avec ambition et rigueur
Le Cameroun entend faire de cette participation au Sommet mondial un tournant stratégique pour son développement social. Grâce à cette dynamique de concertation, le pays se positionne pour contribuer pleinement à la redéfinition mondiale des priorités sociales à l’horizon 2030.
Martin Donald Ngane
