Depuis l’arrestation de Roman Protassevitch, opposant au pouvoir en place, le 23 mai dernier à Minsk, une avalanche des dénonciations des leaders européens s’abat sur le régime d’Alexandre Loukachenko avec risque de déboucher vers des sanctions diplomatiques.
L’arrestation de Roman Protassevitch a été immédiatement condamnée par l’un des leaders de l’opposition biélorusse en exil. Sur tweeter, Svetlana Tikhanovskaia fait savoir que le régime avait « forcé » à l’atterrissage l’avion de Roman Protassevitch qui, selon lui, « encourt la peine de mort ».
Face à cette arrestation jugée abusive par une franche de l’opinion du continent, Les dirigeants de l’Union européenne ont appelé d’un commun accord, la Biélorussie à laisser repartir l’avion de Ryan air et permettre à « tous ses passagers » de poursuivre leur voyage. Car pour eux, il s’agit là d’ »une action complètement inacceptable ».

« Nous tenons le gouvernement de la Biélorussie responsable de la sécurité de tous les passagers et de l’appareil. Tous les passagers doivent pouvoir poursuivre immédiatement leur voyage », propos recueillis dans le tweet du chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen, Charles Michel, ont aussi laissé entendre leurs voix en appelant la Biélorussie à laisser repartir « tous les passagers ».
L’Allemagne qui avait vu tôt l’incident arrivé, avait réclamé une « explication immédiate » après le déroutage de l’avion.
Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki pour sa part, qualifie l’arrestation de Roman Protassevitch « d’acte de terrorisme d’État ».
Voici les faits incriminés selon nos confrères de France 24
La Biélorussie a envoyé, dimanche 23 mai, un chasseur intercepter un avion de ligne à bord duquel se trouvait le militant de l’opposition, Roman Protassevitch. Ce dernier a été interpellé à son arrivée à Minsk par les services de sécurité du régime d’Alexandre Loukachenko.
Le média d’opposition Nexta a en effet affirmé que son ancien rédacteur en chef, Roman Protassevitch, avait été arrêté après l’atterrissage d’urgence à Minsk de cet appareil, un Boeing 737 de la compagnie Ryanair en provenance d’Athènes et à destination de Vilnius, capitale de la Lituanie.

Le ministère biélorusse de l’Intérieur a d’abord confirmé cette interpellation sur Telegram, avant de supprimer son message, selon une journaliste de l’AFP.
Après de vives réactions des dirigeants européens, l’avion de ligne a finalement redécollé en fin d’après-midi. L’avion « a redécollé à l’instant de Minsk », a annoncé sur Twitter la commissaire européenne en charge des Transports, Adina Valean, vers 17h15.
Elle n’a toutefois pas évoqué le sort du militant d’opposition Roman Protassevitch. Pourtant l’’UE avait appelé la Biélorussie à laisser repartir l’avion avec « tous ses passagers ».