495 agents publics déjà révoqués et licenciés par le ministre de la fonction publique et de la réforme administrative, Joseph Le ; 7129 le seront dans les prochains jours afin de compléter l’effectif total de 7622 agents publics ciblés dans le cadre de la phase contentieuse de l’opération de comptage physique du personnel de l’Etat (COPPE).
Les statistiques sus évoquées ont été rendues publiques au cours du point de presse donné le 26 mai 2021 par le MINFOPRA Joseph Le dans la salle des conférences de son département ministériel. Lancée en 2018 par le Ministre des Finance Luis Paul Motaze, conformément aux circulaires présidentielles du 20 juin 2017 et du 24 juillet 2019, relatives à la préparation du budget de l’Etat du Cameroun, cette opération vissant le toilettage du fichier de l’Etat et de la solde s’est déroulée en deux phases. La phase de recensement allant d’avril à juin 2018 et janvier 2019 pour celle précontentieuse.
9101 dossiers ont été transmis au MINFOPRA par le Ministère des Finances à l’issue de la phase précontentieuse. Parmi ceux-ci, des agents publics en situation irrégulières. Après le trie au MINFOPRA, 335 dossiers des agents publics relevant des statuts spéciaux avait été retournés au MINFI pour réorientation vers les administrations de compétence ; 8766 dossiers ont donc été examinés par le MINFOPRA. Le 28 février 2020, le ministère va commencer par une formation du personnel devant examiner ces dossiers. Au terme de cette formation, 8766 demandes d’explications écrites ont été notifiées aux mis en causes par transmission physique et numérique. Ces indélicats sont tombés sous le coup de l’article 9 du décret N°78/484 du 9 novembre 1978 fixant des dispositions communes applicables aux agents de l’Etat relevant du Code du Travail.
Une opération qui vient redonner au service public ses lettres de
Selon les experts du MINFI, le lancement de la COPPE en 2018 a permis à l’Etat du Cameroun de faire des économies de près de 30 milliards de FCFA. Car cette opération de comptage a donné la possibilité de desceller de nombreux gouffres à sous et mettre un terme à ce pillage de la fortune publique. Des familles des agents publics décédés qui continuaient de percevoir de manière régulière les salaires de leurs conjoints ou encore des salaires qui continuaient d’être payés alors que les concernés n’étaient plus en poste ou alors tout simplement en service ailleurs.
Cette situation qui a duré environ 4 ans connait désormais son terme avec l’opération en cours à en croire le propos de Joseph Le selon lesquels : « Le temps de la tolérance administrative est terminé »