Le ministre des Finances Louis Paul Motaze a présidé ce 13 juillet 2021 à Yaoundé la cérémonie de lancement des activités de préparation du budget de l’Etat pour le compte de l’exercice 2022. D’après les directives du patron des Finances Publiques, tous les voyants sont orientés vers l’arrimage des administrations publiques aux objectifs de la SND30.
Il ressort du propos liminaire du ministre Louis Paul Motaze que les axes devant guider les travaux des experts, au cours des deux jours que durera ce séminaire, porteront sur les questions liées aux grands défis dont le pays fait face. Parmi ces 9 grandes orientations, l’on peut énumérer : La poursuite de la mise en œuvre du plan global de riposte pour la lutte contre le coronavirus et ses répercussions économiques et sociales ; la finalisation de la mise en service des grands projets de première génération ; la réalisation du plan présidentiel de reconstruction et de développement des régions affectées par les crises sécuritaires en particulier celles du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord. On y rencontre aussi au menu, l’accélération du processus de décentralisation ; la poursuite de la mise en œuvre de la Couverture santé universelle et la politique du livre ; le maintien de la veille sécuritaire sur toute l’étendue du territoire national ; l’organisation de la CAN et la mise en œuvre des réformes structurelles visant à maintenir le Pays sur le chantier de l’émergence à l’horizon 2035 grâce à la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Développement pour ne citer que ces orientations parmi tant d’autres.

Méthode et rigueur : Deux conditions sine qua non d’une bonne préparation du budget
Cette phase est l’une des plus sensibles du processus budgétaire de l’année. Cyrille Edou Alo’o, Directeur Général du Budget n’a pas manqué de le souligner dans son intervention face à la presse : « La préparation d’un budget est un exercice complexe parce qu’il fait intervenir plusieurs acteurs. Nous avons les acteurs politiques notamment les pouvoirs institutionnels, les membres du gouvernement et les acteurs de la fonction publique. Il y a les partenaires au développement, les entreprises privées. » Au moment où le nouvel exercice budgétaire est amorcé, il est nécessaire que ces différents acteurs se retrouvent pour faire le point sur l’exercice précédent afin de se projeter sur l’exercice à venir. Ces travaux qui se tiennent après la tenue du débat d’orientation au parlement sont une occasion pour rassembler les acteurs intervenant dans cette chaine. C’est aussi l’occasion d’anticiper sur les éventuels changements qui pourraient intervenir.

Un budget préparé dans un contexte de résilience économique
Comme celui de l’exercice précédent, le budget 2022 se prépare dans un contexte marqué par la pandémie de covid-19 avec de nouveaux variants annoncés. Avec pour conséquence la diminution des ressources de l’Etat à cause du ralentissement des activités économiques. Une situation qui a eu pour corollaires, la faillite de certaines entreprises, l’augmentation du chômage et de la pauvreté. Malgré ces pesanteurs, le pays a pu maintenir de meilleures perspectives économiques en 2021 et projeter de perspectives de croissance de 3,4% à la fin de cet exercice budgétaire.

Le ministre des Finances n’a pas manqué de saisir l’opportunité offerte par le récent sommet de Paris tenu le 18 mai 2021, consacré à la relance économique des pays Africains ayant subi de plein fouet les affres de la pandémie du coronavirus, pour rentrer en possession d’une réaffectation de 34 à 100 milliards de dollars de réserve du FMI à l’Afrique en vue de sa relève économique. A côté de ceci, une prorogation des délais de remboursement de la dette des pays les plus pauvres face à la crise du covi-19.